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Gilbert où ça où ça va ? Un Macron peut en cacher un autre…

36 ans que je marche avec toi, 36 ans que je te soutiens et aujourd’hui tu nous trahis sans même un regard, sans même un mot. Pourtant quand tu avais besoin de nous on était là, en rang serré derrière toi. En 1981 avec Jean-Claude Fruteau pour les législatives, en 1983 pour les régionales, en […]

Ecrit par – le lundi 20 février 2017 à 16H00

36 ans que je marche avec toi, 36 ans que je te soutiens et aujourd’hui tu nous trahis sans même un regard, sans même un mot. Pourtant quand tu avais besoin de nous on était là, en rang serré derrière toi. En 1981 avec Jean-Claude Fruteau pour les législatives, en 1983 pour les régionales, en 1989 pour les municipales, en 1994 pour la députation, et j’en passe… 
C’est nous qui t’avons mis en l’air ! Et même quand tu dormais à la prison du Port, c’est nous qui battions le terrain pour te faire revenir. Je me rappelle, à cette époque tu parlais développement, égalité sociale, fraternité, métissage, socialisme… Et ça me donnait envie ! 

Mais tout ça apparemment c’est du passé…

Des défaites pourtant nous en avons connues. Des victoires ? nous en avons célébrées. Le doute ? nous l’avons affronté. De quoi as-tu peur aujourd’hui  pour refuser d’assumer le bilan de notre Président ? De quoi as-tu peur aujourd’hui pour ne pas défendre les valeurs du socialisme ? As-tu changé à ce point pour préférer la tactique politicienne à ton engagement militant des premières heures ? 

Gilbert, si pour toi la politique politicienne passe avant toute autre chose, dis le nous, mais dis le nous clairement. 

J’imagine aussi la déception d’Ericka, qui livre un difficile combat pour La Réunion. J’imagine la déception de Philippe, qui ne t’a jamais lâché malgré les difficultés. J’imagine aussi la déception de tous ces militants qui comme moi avaient rêvé de cette grande réconciliation entre Patrick, Jean-Claude et toi-même, eux qui partagent les mêmes valeurs que nous. 

Déçus nous le sommes tous. De l’homme du progrès social, tu es passé à l’homme du rabais fiscal. Comment renier à ce point tes valeurs, ton engagement et ta vie militante pour soutenir du jour au lendemain un traitre à la botte des banques et des multinationales ? Aujourd’hui Gilbert tu sacrifies bien plus que ta famille politique… tu sacrifies 36 ans d’engagement, 36 ans de vie données sur l’autel de tes ambitions. 

En marche tu l’es, mais seul, la tête entre les jambes et la queue pliée. 

Pierre. 

 

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