Gilbert Annette est à Paris depuis hier. A son programme, trois rendez-vous importants, même si deux seulement figurent sur le programme envoyé à la presse : deux rencontres mardi avec Michel Delebarre, le président de l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine), et jeudi avec François Lamy, Ministre délégué à la Ville, afin de préparer et de présenter le projet de rénovation urbaine qui a actuellement lieu sur le quartier des Camélias.
Le dernier entretien sera en fait un déjeuner avec Victorin Lurel, demain midi au ministère des Outremers.
Mais le rendez-vous le plus important est probablement celui qu’il a cet après-midi avec Frédéric Cuvillier, le ministre délégué aux Transports, au Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Les échanges porteront officiellement sur le futur projet de la nouvelle entrée Ouest de Saint-Denis. En fait, selon nos informations, il sera aussi et surtout question de la future nouvelle route du Littoral.
C’est peu dire que Gilbert Annette ne voit pas d’un bon oeil le prochain démarrage des travaux de la nouvelle route du Littoral, avant la fin de l’année, ce qui pourrait servir d’argument électoral à Didier Robert dans la campagne des municipales à venir, dans l’hypothèse où le président de Région serait candidat à Saint-Denis. L’objectif serait donc de trouver les moyens soit de retarder le début des travaux, voire même de faire capoter complètement le projet.
Le maire de Saint-Denis a déjà commencé à mettre sa stratégie en pratique en ne remettant pas dans les délais à la Région son projet pour l’entrée Ouest de Saint-Denis. Il s’agit maintenant de passer à la vitesse supérieure en s’adressant directement au ministre concerné.
Difficile cependant de ramener cette démarche au simple rang d’une des multiples manoeuvres qui vont fleurir dans les deux camps durant la campagne électorale qui s’annonce. Le dossier de la nouvelle route du Littoral est tout sauf un dossier comme les autres : 1,6 milliard d’euros de travaux, de quoi créer des milliers d’emplois et de donner du travail aux entretrises du BTP locales qui ferment les unes après les autres… Les Réunionnais, et les Dionysiens, jugeraient sévèrement les apprentis sorciers qui soit retarderaient l’ouverture de la route, au risque de les exposer aux éboulis et aux embouteillages, soit au pire feraient perdre à la Réunion ces centaines de millions d’euros d’investissement !