A peine aux commandes de la Cinor, Gérald Maillot, élu président de l’intercommunalité hier et succédant pour deux ans à Maurice Gironcel (élu 2e vice-président), a fait des déchets sa priorité numéro un. Objectif pour le territoire Nord, la création d’un syndicat mixte des déchets et la construction d’un centre de traitement.
« La priorité pour moi c’est le traitement des déchets« , explique Gérald Maillot en marge du conseil communautaire de la Cinor. Pour le nouveau président de la Cinor, il est « nécessaire » d’avoir une politique cohérente sur le plan de l’élimination des déchets. « Un véritable projet politique local doit être élaboré à partir des réflexions engagées« , poursuit-il.
Ces réflexions quelles sont-elles ? Première mesure programmée pour le prochain conseil communautaire, la création d’un syndicat mixte des déchets regroupant les collectivités du Nord et de l’Est, puisque la Cirest doit être incorporée au projet, pour accélérer la mise en place d’un nouveau centre de traitement de déchets. « Nous avons 20 ans de retard« , explique Gérald Maillot. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle des STEP à une époque.
10 hectares, 300 millions d’euros d’investissement et 8 ans de délai
Une fois le syndicat créé, reste à trouver le foncier pour installer un centre de traitement des déchets, capable d’absorber la production journalière de déchets sur le territoire Nord et Est. « Nous allons chercher du foncier. Car celui qui maitrise le foncier maitrise le coût de sortie. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, car notre centre d’enfouissement n’appartient pas à la Cinor et les coûts explosent« , précise Gérald Maillot.
Quelques pistes existent pour installer ce futur centre de traitement. « On a 4 à 5 sites en vue« , explique le président de la Cinor. Si sur Saint-Denis, la situation semble compliquée pour trouver un site de 10 hectares, les communes de Sainte-Marie et Sainte-Suzanne pourraient accueillir ce futur centre. La Cinor souhaite un centre de traitement et pas seulement un centre d’enfouissement. Tri biologique, manuel, compostage, enfouissement… Reste aussi en suspend la question de l’incinérateur.
L’investissement est conséquent. Près de 300 millions d’euros de la création du syndicat à l’inauguration du centre de traitement. Mais il faudra encore de la patience, le délai avancé par la Cinor est d’au moins huit ans…