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Gendarmes insultés et menacés: « Je ne supporte pas l’autorité blanche »

Arrêté dans un premier temps parce qu’il roulait trop vite, Julien était jugé devant le tribunal correctionnel non seulement pour conduite sous emprise d’état alcoolique, 94 ml d’alcool par litre d’air expiré, mais également pour avoir copieusement proféré insultes racistes et menaces à l’encontre des gendarmes.  Le dimanche 31 mars dernier vers 7h15 à St-Louis, […]

Ecrit par PB – le mardi 24 septembre 2019 à 16H10

Arrêté dans un premier temps parce qu’il roulait trop vite, Julien était jugé devant le tribunal correctionnel non seulement pour conduite sous emprise d’état alcoolique, 94 ml d’alcool par litre d’air expiré, mais également pour avoir copieusement proféré insultes racistes et menaces à l’encontre des gendarmes. 

Le dimanche 31 mars dernier vers 7h15 à St-Louis, lors d’un contrôle routier, le jeune homme de 33 ans, qui revenait d’une soirée arrosée, s’est montré de plus en plus véhément envers les forces de l’ordre. « Bons à rien », « fainéants », mais aussi « sales blancs » ,  « sales zoreils », « je n’aime pas les blancs », « je ne supporte pas l’autorité blanche »… un flot d’injures racistes accompagné par des insultes homophobes vomis durant les 27 heures qu’a duré la garde à vue.  A cela s’ajoutent des menaces : « ma famille est riche », « je possède trois restaurants », « je vais être votre pire cauchemar« …

Un comportement qui « égratigne l’image d’un vivre ensemble réunionnais », a souligné la présidente du tribunal.

Face à la justice ce mardi, Julien n’en menait pas large. Avant toute explication, le trentenaire a tenu à présenter ses excuses. « Ça me hante depuis 6 mois. Je vais devenir père de famille dans pas longtemps et ce n’est pas l’exemple que je veux donner ». Le futur papa n’en est pourtant pas à ses premiers outrages ou sa première conduite en état ivresse, déjà condamné pour des faits similaires il y a quelques années. 

Habitués aux insultes, « les forces de l’ordre n’ont pas l’habitude de déposer plainte, mais là c’était trop », a soulevé le parquet. « On accepte ses excuses, on est de bons soldats mais il aurait dû les présenter avant », a regretté un des trois gendarmes venus pour l’occasion en uniforme, d’autant que le prévenu réside face à la caserne. Constitués parties civiles, les militaires ont demandé 2 000 euros de dommages et intérêts. 

« Cette mayonnaise nauséabonde au relent raciste n’avait pas lieu d’être. Des excuses ont été présentées », a tenté de plaidé son avocat, Me Farid Issé. « Si il avait le profil du fier qui fait le kakou, aujourd’hui il ne l’est plus ». 

6 mois de prison dont 3 avec sursis et 2 ans de mise à l’épreuve ont été prononcés à son encontre. Julien a également interdiction d’entrer en contact avec ces gendarmes, a l’obligation de suivre un stage de citoyenneté et l’obligation de régler 1 000 euros à chacune des trois victimes. 

 

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