L’espoir d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas semble définitivement avoir été mis aux oubliettes. Hier, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré dans une allocution télévisée que l’État hébreu doit se préparer à une « campagne prolongée » à Gaza.
Le conflit en cours a fait de nouvelles victimes dans les deux camps. Lundi, huit enfants et deux adultes palestiniens ont perdu la vie après une puissante explosion dans une aire de jeux du camp de réfugiés de Chatti (Nord de la bande de Gaza). Tsahal a démenti cette attaque et a évoqué des tirs à la roquette ratés par le Hamas.
Peu après, cinq Palestiniens ont perdu la vie après s’être approchés d’un kibboutz proche de l’enclave palestinienne. Dans la soirée, cinq autres Palestiniennes ont été tués lors d’une frappe sur la ville de Khan Younès, située au Sud de la bande de Gaza.
Côté israélien, la journée de lundi a été l’une des plus meurtrières. Cinq soldats de Tsahal ont été tués dans des combats à proximité de la bande de Gaza. Quatre d’entre eux ont été tués par un tir de mortier dans la région d’Eshkol.
« On ne terminera pas cette opération sans avoir neutralisé les tunnels qui servent au mouvement palestinien Hamas pour attaquer Israël », a ajouté le chef du gouvernement israélien.
L’armée israélienne a demandé lundi soir à la population de la bande de Gaza de se concentrer dans le centre-ville de Gaza City. « Il y a peu de temps, des appels téléphoniques ont été passés et des SMS envoyés à la population civile de Chajaya, de Zeitoun et de l’Est de Jabaliya les exhortant à évacuer immédiatement en direction du centre de la ville de Gaza », a indiqué le communiqué de Tsahal.
Depuis le début de l’opération Bordure protectrice dans la bande de Gaza, au moins 1.065 Palestiniens ont été tués et plus de 6.200 autres ont été blessés. Côté israélien, 48 soldats israéliens ont été tués depuis le 8 juillet, ainsi que trois civils.
Pour tenter d’enrayer le nombre de morts dans les deux camps, la communauté internationale, les dirigeants français, américain, allemand, anglais et italien ont affirmé lundi au cours d’un entretien téléphonique leur volonté « d’augmenter » la « pression » pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, selon un communiqué de l’Élysée. « La dégradation de la situation ne fait le jeu que des extrémistes », ont-ils ajouté.
Le président de la République, François Hollande, a également annoncé au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, un versement de 8 millions d’euros à la population de Gaza. Cette somme « s’ajoutera à l’aide humanitaire exceptionnelle de 3 millions d’euros déjà débloquée pour la population de Gaza », a précisé la présidence française.
