Le motif de la colère : 15 métropolitains, venus à La Réunion en vertu d’un contrat de 4 ans, ont été « fidélisés » (et peuvent donc passer le reste de leur carrière sur l’île). Ce qui implique des postes en moins pour les originaires, dénonce l’association, tout en précisant qu’à côté de cela, 8 postes ont été octroyés au titre des mutations « classiques » (dont deux rapprochement de conjoints). « C’est aberrant. Ils ont signé un contrat pour 4 ans et sont censés repartir ensuite, mais ils restent sur place », s’insurge Stéphane Onesio, administrateur de l’association.
Pour lui, les fonctionnaires originaires de La Réunion sont ici clairement victimes de discrimination. Car les conditions d’ancienneté pour décrocher ces contrats limités dans le temps – qui ne sont pas ouverts aux domiens – ne sont pas les mêmes que pour une mutation « classique ». « Nous devons souvent attendre 20 ans de carrière pour pouvoir être mutés à la Réunion et rentrer sur notre île », explique le Réunionnais, en colère. « Alors que ceux qui demandent un contrat, comme c’est censé être pour une durée limitée, réussissent à venir bien plus jeunes ». Une différenciation « inadmissible et intolérable », pour GPX Outremer.