GALILEO : LES RAISONS DE L’ÉCHEC DÉVOILÉES
Pourquoi la fusée Soyouz n’a-t-elle pas mis correctement sur orbite les deux satellites Galileo le 22 août 2014? La commission d’enquête mise en place par Arianespace devrait y répondre dès mardi 7 octobre 2014 en remettant ses premières conclusions après six semaines de travail et de rencontres avec la partie russe. Si l’enchainement mécanique qui a été à l’origine de cet échec commence à être bien connu, la recherche des raisons profondes de ce dysfonctionnement pourrait toutefois donner lieu à des interprétations différentes. Arianespace et le CNES ne tirent pas les mêmes conclusions des premières informations à leur disposition.
ON A RETROUVE LES SATELLITES GALILEO!
Dans le centre de conférence Kirchberg, à Luxembourg, le conseil ministériel de l’Agence spatiale européenne (ESA) a démarré à 9h30, ce 2 décembre 2014, avec une demi-heure de retard. Le directeur général de l’ESA, Jean-Jacques Dordain, était arrivé quelques minutes auparavant avec une bonne nouvelle : les satellites Galileo récemment lancés par Soyouz, et qui avaient dévié de leur orbite, pourront en partie être exploités.
Ils ne sont pas totalement perdus, comme on a pu le craindre à un certain moment, du fait de leur éloignement considérable par rapport à la bonne orbite. Grâce à différentes manœuvres réalisées depuis les stations terrestres par les experts de l’ESOC et du CNES, les satellites ont pu être ramenés sur une orbite proche de celle initialement visée. « Nous avons reçu les signaux samedi matin dernier de l’un des satellites. Il réagit exactement comme on le voulait », a expliqué Didier Faivre, président des activités de radionavigation de l’agence européenne. Les manœuvres ont toutefois consommé une partie du carburant à bord des satellites, réduisant leur durée de vie à douze ans. Le second satellite doit à son tour être ramené sur une orbite rectifiée. Toutefois, la décision n’a pas été prise de les réintégrer totalement dans la constellation des satellites Galileo.
LANCEMENT DE DEUX SATELLITES GALILEO
Le lanceur russe Soyouz a mis en orbite vendredi 27 mars 2015 les satellites 7 et 8 de la constellation Galileo, relançant le projet européen de système de géolocalisation sept mois après l’échec retentissant d’une mission semblable.
GALILEO, UN PARI A 10,5 MILLIARDS D’EUROS POUR L’EUROPE SPATIALE
Le lanceur Soyouz doit lancer dans la nuit de jeudi à vendredi (10 et 11 septembre 2015) deux satellites Galileo. Dix satellites du futur système européen de navigation, concurrent du GPS américain, seront alors en orbite. Il faudra attendre 2020 pour que la constellation soit complète, mais dès 2016 les premiers services de géolocalisation seront ouverts aux professionnels.
LA SUCCESS-STORY SPATIALE DE L’EUROPE : GALILEO
Les premières phases de la mise sur orbite par le lanceur russe Soyouz des deux satellites Galileo se sont déroulées comme prévu. Arianespace et l’agence spatiale européenne (ESA) attendent désormais la séparation finale des deux satellites et le signal indiquant qu’ils fonctionnent correctement, pour déclarer la mission réussie. Il s’agit de porter à 10 le nombre de satellites Galileo en orbite.
Chat échaudé craint l’eau froide. Même en Guyane. Ainsi Arianespace et l’agence spatiale européenne attendent la confirmation finale du bon fonctionnement des deux satellites Galileo pour crier victoire. Une délivrance qui devrait intervenir plusieurs longues minutes après la séparation des deux passagers de la fusée Soyouz intervenue à 02H56 heure locale. En août 2014, les deux partenaires, après avoir célébré la réussite de leur mission, avaient dû se rendre à l’évidence que les satellites n’étaient pas sur la bonne orbite. Il a fallut alors déployer de gros efforts pour les rendre à nouveau opérationnels.
