Le Collectif Santé Innovation Sud Réunion (CSISR) est né. Il a été créé afin d'interpeller la population et les politiques sur le risque sanitaire de la fusion des deux hôpitaux de l'île. Constitué en association, le collectif regroupe différentes personnes issues du secteur médico-social et ambitionne de fédérer un maximum. C'est le docteur José Guisérix qui en est à l'initiative. Représentant des médecins, il fait partie des membres du conseil de surveillance du GHSR et a toujours été opposé à ce projet (Lire ici).
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le docteur Guisérix se mobilise contre la fusion des hôpitaux puisqu'il a déjà déposé un recours auprès du tribunal administrative. Il n'est pas non plus le seul à militer contre la fusion, le Syndicat Sud Santé et l'inévitable André Thien Ah Koon ont également attaqué ce projet en justice.
Des situations comptables trop différentes
En attendant une éventuelle décision qui leur serait favorable, les opposants au projet veulent se faire entendre et rallier les mécontents. Ils dénoncent une fusion néfaste et de nombreuses irrégularités concernant les délibérations du conseil de surveillance. Selon eux, les documents présentés n'étaient pas conformes. Maître Brigitte Hoarau, l'avocate du collectif, évoque même "des faux".
Au cœur du désaccord entre les opposants et l'administration, l'aspect financier semble être rédhibitoire. Le collectif rappelle que la situation comptable des deux établissements n'est pas identique et risque de nuire au GHSR dont la comptabilité serait plus saine. Les opposants explique cette situation par des stades de développement différents entre les deux groupements hospitaliers puisque l'un aurait rénové ses installations et serait endetté, le CHU Félix Guyon, et l'autre n'aurait pas encore procédé aux nécessaires dépenses de rénovation et aurait une meilleure situation comptable, le GHSR. "Nous regrettons qu'il n'y ait pas eu d'audit de la Cour des comptes", souligne le docteur Olivier Fels, médecin au département de l'information médicale.
Un CHU oui, la fusion non
Convaincus que la fusion est un échec programmé, les membres du collectif assurent cependant qu'ils sont pour l'idée d'un CHU mais sans fusion. Les opposants souhaitent la mise en place d'un cursus ambitieux pour les étudiants de médecine mais rejette l'idée qu'il faille pour cela, absolument, fusionner les deux groupements hospitaliers. "La fusion préalable n'est pas nécessaire", répète le docteur Gusérix. "On se heurte à cette machine administrative (...)le problème de l'administration, c'est qu'elle a dû mal à revenir sur ce qu'elle a décidé", regrette-t-il. Selon lui, la fusion de deux groupes hospitaliers aussi éloignés est une aberration économique, d'autant que "les hôpitaux de plus de 600 lits sont déficitaires, ils font des 'dés-économies d'échelles' selon un rapport du sénateur Gérard Larcher", affirme le docteur.
Quoi qu'il en soit, le collectif attend désormais le très probable décret d'application du Premier ministre pour l'attaquer devant le Conseil d'Etat. Brigitte Hoarau a d'ores et déjà pris contact avec un avocat du Conseil d'Etat pour engager un recourt. En attendant, le nouveau comité, qui compte pour l'heure une quinzaine de membres, recrute toutes les bonnes volontés, plus spécialement ceux qui sont impliqués professionnellement dans le domaine de la santé. José Guisérix a bon espoir que la contestation fasse boule de neige...
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que le docteur Guisérix se mobilise contre la fusion des hôpitaux puisqu'il a déjà déposé un recours auprès du tribunal administrative. Il n'est pas non plus le seul à militer contre la fusion, le Syndicat Sud Santé et l'inévitable André Thien Ah Koon ont également attaqué ce projet en justice.
Des situations comptables trop différentes
En attendant une éventuelle décision qui leur serait favorable, les opposants au projet veulent se faire entendre et rallier les mécontents. Ils dénoncent une fusion néfaste et de nombreuses irrégularités concernant les délibérations du conseil de surveillance. Selon eux, les documents présentés n'étaient pas conformes. Maître Brigitte Hoarau, l'avocate du collectif, évoque même "des faux".
Au cœur du désaccord entre les opposants et l'administration, l'aspect financier semble être rédhibitoire. Le collectif rappelle que la situation comptable des deux établissements n'est pas identique et risque de nuire au GHSR dont la comptabilité serait plus saine. Les opposants explique cette situation par des stades de développement différents entre les deux groupements hospitaliers puisque l'un aurait rénové ses installations et serait endetté, le CHU Félix Guyon, et l'autre n'aurait pas encore procédé aux nécessaires dépenses de rénovation et aurait une meilleure situation comptable, le GHSR. "Nous regrettons qu'il n'y ait pas eu d'audit de la Cour des comptes", souligne le docteur Olivier Fels, médecin au département de l'information médicale.
Un CHU oui, la fusion non
Convaincus que la fusion est un échec programmé, les membres du collectif assurent cependant qu'ils sont pour l'idée d'un CHU mais sans fusion. Les opposants souhaitent la mise en place d'un cursus ambitieux pour les étudiants de médecine mais rejette l'idée qu'il faille pour cela, absolument, fusionner les deux groupements hospitaliers. "La fusion préalable n'est pas nécessaire", répète le docteur Gusérix. "On se heurte à cette machine administrative (...)le problème de l'administration, c'est qu'elle a dû mal à revenir sur ce qu'elle a décidé", regrette-t-il. Selon lui, la fusion de deux groupes hospitaliers aussi éloignés est une aberration économique, d'autant que "les hôpitaux de plus de 600 lits sont déficitaires, ils font des 'dés-économies d'échelles' selon un rapport du sénateur Gérard Larcher", affirme le docteur.
Quoi qu'il en soit, le collectif attend désormais le très probable décret d'application du Premier ministre pour l'attaquer devant le Conseil d'Etat. Brigitte Hoarau a d'ores et déjà pris contact avec un avocat du Conseil d'Etat pour engager un recourt. En attendant, le nouveau comité, qui compte pour l'heure une quinzaine de membres, recrute toutes les bonnes volontés, plus spécialement ceux qui sont impliqués professionnellement dans le domaine de la santé. José Guisérix a bon espoir que la contestation fasse boule de neige...