Le syndicat Snui-Sud Trésor a dressé ce matin lors d'une conférence de presse un bilan noir de la fusion des Impôts et du Trésor, effective depuis deux ans. Une fusion qui serait "complètement virtuelle pour le contribuable", indique Pascal Valiamin, secrétaire départemental.
Si cette fusion avait pour objectif de réduire le déficit budgétaire de l'État, le syndicat met en doute la méthode qui consiste à ne pas renouveler les départs en retraite. Conséquence, la direction demande aux agents d'être polyvalents. Du coup, "tout le monde se retrouve à tout faire", alors qu'au départ chacun était spécialisé dans une tâche.
Agents désabusés
L'agent, qui ne serait pas formé multiplie les erreurs et n'aurait pas le temps de "digérer" les réformes. Il est souvent dans la ligne de mire du contribuable, "qui se demande si le fonctionnaire en face de lui au guichet a envie ou non de faire son travail". Car comme il devient incapable de répondre à sa requête, il lui demande de noter la question et de la glisser dans la boîte aux lettres, la réponse interviendra dans un délai d'un mois.
7.000 emplois non-renouvelés
La suppression des postes dans la fonction publique concerne à hauteur de 5,9% les services des Impôts et du Trésor. Il y a eu 7.000 emplois non-renouvelés en trois ans. Onze postes ont été supprimés à La Réunion en 2010, alors "que nous sommes en sous-effectif chronique depuis des années", s'indigne Pascal Valiamin.
Ainsi, si le gouvernement a tendance à annoncer que les services publics doivent offrir un interlocuteur unique aux citoyens et contribuables, "il n'y a plus de dossiers traités de A à Z par un même agent, ils reprennent des bouts de dossiers". La réflexion du syndicaliste est alors qu'il y a une perte de temps et donc d'argent. Alors, est-ce que l'État y gagne vraiment ? En tout cas, le contribuable n'y gagnerait pas. D'autant que la spécificité de l'île est que les gens se déplacent pour payer en liquide ou remplir leur déclaration.
Aujourd'hui les agents se sentent "déresponsabilisés". "On leur demande de savoir tout faire, mais on ne peut pas tout faire bien", et au final, ils ont l'impression de ne plus rien savoir faire.
"Le syndrome de France Télécom" guette
La mutualisation aurait donc ses limites et le syndicat craint que d'ici quelques temps, le syndrome de France Télécom se généralise à l'ensemble des services publics. "Car la base du service public, c'est quand même l'accueil".
La promotion du Réunionnais sur son propre territoire
Autre sujet abordé par le Snui-Sud Trésor, la promotion des Réunionnais sur leur propre territoire. "Il ne s'agit pas de rentrer dans la polémique d'un sujet plus que sensible", explique les représentants syndicaux, "mais d'un rééquilibrage du personnel de direction et d'encadrement à La Réunion". En effet, le président Nicolas Sarkozy "a donné le la" lors du CIOM le 6 novembre dernier : il faut favoriser la promotion de proximité. "Nous voulons que le politique sorte du slogan du jeune qui doit partir pour mieux revenir et qu'il passe aux actes".
En effet, le syndicat tient à préciser la différence entre la mobilité choisie - c'est le cas d'un grand nombre de cadres qui viennent sur l'île - et la mobilité subie - rares sont les Réunionnais qui reviennent sur leur île pour occuper un poste de cadre car ils ont dû partir pour être promu. "Il faut que le Réunionnais puisse avoir une visibilité sur son retour au pays et rééquilibrer la société réunionnaise pour qu'elle soit représentative dans les directions et chez les cadres. C'est une harmonie qui est possible".
Si cette fusion avait pour objectif de réduire le déficit budgétaire de l'État, le syndicat met en doute la méthode qui consiste à ne pas renouveler les départs en retraite. Conséquence, la direction demande aux agents d'être polyvalents. Du coup, "tout le monde se retrouve à tout faire", alors qu'au départ chacun était spécialisé dans une tâche.
Agents désabusés
L'agent, qui ne serait pas formé multiplie les erreurs et n'aurait pas le temps de "digérer" les réformes. Il est souvent dans la ligne de mire du contribuable, "qui se demande si le fonctionnaire en face de lui au guichet a envie ou non de faire son travail". Car comme il devient incapable de répondre à sa requête, il lui demande de noter la question et de la glisser dans la boîte aux lettres, la réponse interviendra dans un délai d'un mois.
7.000 emplois non-renouvelés
La suppression des postes dans la fonction publique concerne à hauteur de 5,9% les services des Impôts et du Trésor. Il y a eu 7.000 emplois non-renouvelés en trois ans. Onze postes ont été supprimés à La Réunion en 2010, alors "que nous sommes en sous-effectif chronique depuis des années", s'indigne Pascal Valiamin.
Ainsi, si le gouvernement a tendance à annoncer que les services publics doivent offrir un interlocuteur unique aux citoyens et contribuables, "il n'y a plus de dossiers traités de A à Z par un même agent, ils reprennent des bouts de dossiers". La réflexion du syndicaliste est alors qu'il y a une perte de temps et donc d'argent. Alors, est-ce que l'État y gagne vraiment ? En tout cas, le contribuable n'y gagnerait pas. D'autant que la spécificité de l'île est que les gens se déplacent pour payer en liquide ou remplir leur déclaration.
Aujourd'hui les agents se sentent "déresponsabilisés". "On leur demande de savoir tout faire, mais on ne peut pas tout faire bien", et au final, ils ont l'impression de ne plus rien savoir faire.
"Le syndrome de France Télécom" guette
La mutualisation aurait donc ses limites et le syndicat craint que d'ici quelques temps, le syndrome de France Télécom se généralise à l'ensemble des services publics. "Car la base du service public, c'est quand même l'accueil".
La promotion du Réunionnais sur son propre territoire
Autre sujet abordé par le Snui-Sud Trésor, la promotion des Réunionnais sur leur propre territoire. "Il ne s'agit pas de rentrer dans la polémique d'un sujet plus que sensible", explique les représentants syndicaux, "mais d'un rééquilibrage du personnel de direction et d'encadrement à La Réunion". En effet, le président Nicolas Sarkozy "a donné le la" lors du CIOM le 6 novembre dernier : il faut favoriser la promotion de proximité. "Nous voulons que le politique sorte du slogan du jeune qui doit partir pour mieux revenir et qu'il passe aux actes".
En effet, le syndicat tient à préciser la différence entre la mobilité choisie - c'est le cas d'un grand nombre de cadres qui viennent sur l'île - et la mobilité subie - rares sont les Réunionnais qui reviennent sur leur île pour occuper un poste de cadre car ils ont dû partir pour être promu. "Il faut que le Réunionnais puisse avoir une visibilité sur son retour au pays et rééquilibrer la société réunionnaise pour qu'elle soit représentative dans les directions et chez les cadres. C'est une harmonie qui est possible".