
Mise en ligne le 6 avril dernier sur Youtube, la vidéo d'un journaliste indépendant japonais, Tesuo Jimbo, montre bien la catastrophe qui s'est jouée au Japon le 11 mars dernier, catastrophe suivie d'un terrible tsunami qui a détruit toute une partie de la côte Nord-Est du pays.
Sur la route, le journaliste croise deux ou trois véhicules et un convoi de camion. Sinon, pas une âme qui vive dans cette zone d'exclusion autour de la centrale, seulement quelques animaux abandonnés par les habitants de la zone.
Tout au long de son trajet, le compteur geiger relève des taux qui continuent de grimper au fur et à mesure qu'il s'approche de la centrale. Le plus fort taux étant relevé à 1,5 km de la centrale nucléaire de Fukushima, où s'affiche un taux de 112 microsieverts par heure. Après 37 jours passés sur place, les premiers effets de la radioactivité se font sentir dès que les radiations atteignent 100 millisieverts. Seuil où le risque de développer un cancer apparaît.
Niveau de radioactivité trop élevé
Le gouvernement japonais a décidé d'élargir la zone d'exclusion passant de 20 à 40 km autour de la centrale. Un nouveau plan d'évacuation devrait intervenir dans un délai d'un mois car "ces régions pourraient accumuler 20 millisieverts ou plus de radiations sur un an", a expliqué le secrétaire général du gouvernement.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait demandé à plusieurs reprises au gouvernement nippon d'élargir la zone d'exclusion. Certains pays comme les Etats-Unis ou l'Australie demandent à leurs ressortissants de ne pas s'approcher à moins de 80 kilomètres de Fukushima.