Fuite au volant, prison au tournant: un multirécidiviste sévèrement sanctionné
Donavan S. n’a jamais eu le permis de conduire. Ce qui ne l’empêche pas de sillonner les routes de l’île malgré les contrôles qu’il évite en prenant la fuite. Rattrapé par la patrouille, il part en prison pour 2 ans ferme.
Ecrit par zinfos974 – le lundi 16 août 2021 à 21H09
Cinq séries de faits sont reprochés à Donavan S. depuis janvier 2021. « Je prends le volant sans réfléchir », confie-t-il aux magistrats du tribunal correctionnel de Saint-Denis dès le début de l’audience de comparution rapide. « Faut-il attendre que vous tuiez quelqu’un? », s’interroge la présidente de l’audience. Le pire n’est pas encore arrivé au presque trentenaire mais il est évident qu’il est un danger public.
Jamais eu le permis de conduire
Le 5 janvier dernier, il avait provoqué un accident de la route vers midi près des aires de pique nique de La Possession. Alors qu’un enfant avait été blessé à l’œil dans le choc, l’homme avait choisi de s’enfuir par les sentiers.
Le 13 février, il avait été surpris sur la bande d’arrêt d’urgence à Savanna en train de pousser son véhicule. Il était, comme toujours, sans permis et sans assurance avec, en prime, 1,06 gr/d’alcool par litre de sang.
Le 19 avril, vers 14 heures, au rond point de Saint-Gilles cette fois, il avait fait marche arrière à la vue de gendarmes, heurté plusieurs véhicules et foncé sur un des militaires qui avait heureusement réussi à l’éviter.
« Les gendarmes, je les sens pas »
Même scénario quelques semaines auparavant lors d’un contrôle au Port. Il ne portait pas sa ceinture et avait pris la poudre d’escampette à la vue du gyrophare.
Donavan était recherché par les forces de l’ordre. Sa cavale s’est achevée le 22 juillet lors d’un nouveau contrôle qui a, enfin, permis son arrestation. « Les gendarmes, je les sens pas », a-t-il précisé au tribunal.
Pour ce comportement « inadmissible », la représentante de la société a proposé la peine de 2 ans de prison, dont 1 an avec sursis probatoire, et une amende de 1000 euros.
Le prévenu qui a promis « qu’on ne l’y reprendrait plus » est condamné à 2 ans de prison ferme. Il est maintenu en détention.