A croire que le front de mer de Saint-Pierre est leur terrain de jeu préféré pour commettre leurs méfaits. Les trois frères K., Mickael, Didier et Pascal se sont retrouvés une nouvelle fois devant la justice dans le cadre d’un jugement en comparution immédiate pour avoir sévèrement violenté un automobiliste.
Ce qui aurait pû être un banal accident de la route a vite dégénéré. Les faits se sont produits mercredi dernier. Didier, le cadet de 24 ans, circule en compagnie de sa copine sur le boulevard Hubert Delisle quand un automobiliste les percute. Un simple accrochage mais le ton monte rapidement. Le prévenu indique que l’autre conducteur aurait voulu prendre la fuite sans faire de constat et d’après la victime, elle n’aurait même pas eu le temps de dire quoi que se soit.
Didier porte les premiers coups selon les éléments de l’enquête. Ses deux frères et un certain Patrice S., 43 ans, arrivent sur le lieu de l’accident « par hasard » pour venir en aide à Didier face à un homme qu’ils décrivent « d’un gros gabarit ». A quatre contre un, ils s’acharnent contre la victime, coup de pied au visage, Patrice S. s’assoit même sur la victime pourtant allongée au sol. L’homme souffre de nombreux hématomes et de 11 points de suture aux yeux. 6 jours d’ITT lui seront délivrés.
23 condamnations au casier
Face à un tel déchaînement de violence, les quatre prévenus échappent de peu à la cour d’Assises, fait remarquer la présidente. Les frères demandent à ce que les images de la vidéosurveillance soient visionnées. Sans avocat pour les conseiller [en raison du mouvement de grève]urlblank:https://www.zinfos974.com/St-Denis-Les-avocats-en-consultations-gratuites-le-30-mars_a125952.html , les trois frères seront jugés pour violences et Patrice S. pour complicité le 25 avril prochain. Les débats ont donc porté sur le maintien en détention provisoire.
Les trois frères ont des casiers judiciaires chargés malgré leur jeune âge. Mickael, 26 ans, avec 13 mentions a déjà été condamné pour violences et menaces sur des vigiles d’une discothèque du front de mer. Sous contrôle judiciaire, il avait interdiction de s’y rendre. Didier, 23 condamnations au casier, serait l’auteur du coup de pied au visage. A cela s’ajoute pour le cadet des poursuites pour rébellion et outrage envers les forces de l’ordre. Vendredi, alors qu’il vient d’être déferré suite à cette première affaire, le jeune homme s’en prend aux policiers qui le ramènent à sa cellule. « Fais bour out momon, moin lé chez moin ici, ban la moucate ». Pour le calmer, les forces de l’ordre doivent utiliser un taser.
Les trois frères devront attendre leur jugement dans trois semaines placés en détention provisoire. Le contrôle judiciaire de leur complice a également été maintenu.