
"Nous ne sommes pas là pour prendre le rôle de l'intersyndicale. Nous menons un combat politique et nous avons des propositions à faire", explique un représentant du Front de Gauche.
60 ans et 37,5 annuités de cotisation
"L'unité de la gauche anticapitaliste et antilibérale exprime un soutien très fort à ce mouvement, car c'est une loi injuste, et le gouvernement doit entendre la rue", déclare Eric Soret du NPAR.
Les deux partis politiques dénoncent la mauvaise répartition des richesses, "en 20 ans, la France a doublé ses richesses, on pourrait l'utiliser pour payer les pensions". La demande de maintenir la retraite à 60 ans est indispensable car "ce qui nous intéresse, c'est l'espérance de vie en bonne santé, on remarque, selon les derniers chiffres publiés (ndlr : Insee), que les hommes sont en bonne santé jusqu'à 63 ans en moyenne, et 64 ans pour les femmes".
Une loi peut être retirée sous la pression de la rue
Concernant les 37,5 ans d'annuités, "l'âge d'entrée sur le marché du travail est, en moyenne de 22 ans, et l'âge moyen d'arrêt d'activité est de 58,5 ans. Le fait de mettre 37,5 années de cotisations retraites en place permettrait à tout le monde d'avoir la possibilité d'avoir une pension à taux plein à 60 ans".
Alors que le projet de loi est déjà passé entre les mains des députés et dernièrement au Sénat, qui a voté le passage de la retraite de 60 à 62 ans, le front unitaire de gauche ne se décourage pas, "rien n'est joué, le passé nous montre que même quand il y a des lois qui sont votées, derrière il n'y a pas les décrets d'applications. Deuxième élément, le CPE, loi votée par Villepin, a du être retiré sous la pression de la rue. Le gouvernement utilise le calendrier législatif pour tenter une démobilisation et on constate au contraire qu'il y a une radicalisation du mouvement, de bonne augure, si M. Sarkozy ne l'entend pas !", conclut Eric Soret.