« Les enfants, ne faites pas ca chez vous« , rappelle-t-on avant les spectaculaires prestations du Dragon rouge. Le Dragon rouge n’est autre que Frédéric Allamelou, un enfant qui a grandi entre Saint-Denis et Sainte-Marie.
Aujourd’hui âgé d’une trentaine d’années, il vit de sa passion, celle de relever des défis plus fous les uns que les autres. Frédéric s’allonge sur des clous, mange du verre brisé, tord des morceaux de fers…
Comment lui est venue cette envie ? Il lui suffit de se plonger quelques minutes dans ses souvenirs, certaines étapes de sa vie sont, pour lui, révélatrices : « J’avais 18 mois, je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais avec une personne de ma famille qui m’a oublié en train de jouer à côté de son fourgon. En retard à son travail, il s’est précipité dans sa voiture et a démarré. C’est à ce moment que je tentais de récupérer mon biberon sous l’engin. Il a démarré, fait marche arrière puis est reparti vers l’avant, me traînant sur une cinquantaine de mètres« , raconte Frédéric Allamelou. Les médecins ne lui donnaient alors que quelques jours à vivre…
Frédéric a connu la misère, la violence, la délinquance mais la rencontre avec un professeur de karaté, a été un tournant dans sa vie. « J’ai commencé à faire du karaté et à a découvrir les arts martiaux à l’âge de 14 ans. Deux ans plus tard, j’étais ceinture noire et je donnais des cours. Mon élève le plus âgé avait 65 ans !« .
Pendant son enfance et son adolescence, Frédéric a traversé des épreuves qui l’ont doucement amené aux épreuves de force qu’il réalise aujourd’hui. « Un soir, j’ai été pris à partie dans une bagarre. L’un des voyous a pris un bloc de pierre, j’étais par terre. J’ai fermé les yeux et crié comme au karaté. La pierre s’est éclatée en deux petits blocs« , se souvient-il.
Désormais, c’est sur la « terre sacrée et terre de ses ancêtres« , Madagascar, que Frédéric réalise ses shows : « J’ai besoin de beaucoup de concentration sinon je ne me risque pas. Je suis capable de couper des bananes à distance avec l’esprit, je casse des blocs de pierre, je marche sur des morceaux de verre, je mange des ampoules…Bref, j’aime pousser les choses à l’extrême !« .