Merci tout d'abord à Pierre Boiteau, un lecteur de Zinfos, qui a publié dès le 30 septembre dernier un courrier des lecteurs intitulé "Quand Frédéric Mitterrand payait pour des garçons" (cliquer ici pour lire l'article) dans lequel il reprenait des passages pour le moins explicites du livre écrit il y a quelques années par notre actuel ministre de la Culture.
Je vous cite à nouveau le passage incriminé : "J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas".
Suite à cette parution, plusieurs blogs et sites métropolitains ont repris cet article, effectuant un simple copier-coller, gardant au passage d'ailleurs le même titre. La polémique a commencé à enfler, jusqu'à ce que Marine Le Pen en parle il y a deux jours sur le plateau de France 2 et que Benoit Hamon rebondisse au nom du PS. Aujourd'hui, le sujet fait la Une de tous les journaux.
Au début, le débat a porté sur le côté pédophile du dossier. Mais force est de reconnaître que Frédéric Mitterrand, malgré ses aveux reproduits ci-dessus, s'est toujours bien gardé d'évoquer l'âge des "jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles" qu'il consommait à l'occasion de ses déplacements en Thaïlande. Au vu des multiples reportages sur le sujet, on peut légitimement se demander s'il ne s'agissait pas de mineurs, mais une fois de plus, le doute doit bénéficier au suspect.
Devant l'impossibilité d'accuser le ministre de pédophilie, le débat se déplace aujourd'hui vers un autre aspect, le tourisme sexuel. Et là, force est de reconnaître que c'est Frédéric Mitterrand lui même qui apporte de l'eau au moulin de ses détracteurs : "J’ai pris le pli de payer pour des garçons […] Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] ".
Même s'il existe un vide juridique sur l'illégalité du recours à des prostitué(e)s majeurs à l'occasion de voyages, Frédéric Mitterrand ne peut échapper à la condamnation morale puisqu'il qualifie lui même ses pratiques d'"abominable".
Quels que soient les arguments qu'il pourra avancer ce soir dans le journal de TF1, le mal est fait. Un ministre se doit d'être irréprochable, tout comme devait l'être la femme de César. Plutarque rapporte que, interrogé sur la répudiation de Pompéïa, sa troisième épouse, soupçonnée de relations illicites avec Claudius sans que la preuve n'en ait été rapportée, le grand Jules César avait répondu : "La femme de César doit être irréprochable". Ce qui signifie que son épouse, par la force des choses proche du pouvoir, devait être écartée, qu'elle soit réellement fautive ou pas.
Nicolas Sarkozy n'est semble t'il pas sur cette ligne puisqu'il a encore pris aujourd'hui la défense de son ministre de la Culture. Mais si la polémique continue à enfler, il n'aura d'autre possibilité que d'accepter sa démission !
Je vous cite à nouveau le passage incriminé : "J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas".
Suite à cette parution, plusieurs blogs et sites métropolitains ont repris cet article, effectuant un simple copier-coller, gardant au passage d'ailleurs le même titre. La polémique a commencé à enfler, jusqu'à ce que Marine Le Pen en parle il y a deux jours sur le plateau de France 2 et que Benoit Hamon rebondisse au nom du PS. Aujourd'hui, le sujet fait la Une de tous les journaux.
Au début, le débat a porté sur le côté pédophile du dossier. Mais force est de reconnaître que Frédéric Mitterrand, malgré ses aveux reproduits ci-dessus, s'est toujours bien gardé d'évoquer l'âge des "jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles" qu'il consommait à l'occasion de ses déplacements en Thaïlande. Au vu des multiples reportages sur le sujet, on peut légitimement se demander s'il ne s'agissait pas de mineurs, mais une fois de plus, le doute doit bénéficier au suspect.
Devant l'impossibilité d'accuser le ministre de pédophilie, le débat se déplace aujourd'hui vers un autre aspect, le tourisme sexuel. Et là, force est de reconnaître que c'est Frédéric Mitterrand lui même qui apporte de l'eau au moulin de ses détracteurs : "J’ai pris le pli de payer pour des garçons […] Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] ".
Même s'il existe un vide juridique sur l'illégalité du recours à des prostitué(e)s majeurs à l'occasion de voyages, Frédéric Mitterrand ne peut échapper à la condamnation morale puisqu'il qualifie lui même ses pratiques d'"abominable".
Quels que soient les arguments qu'il pourra avancer ce soir dans le journal de TF1, le mal est fait. Un ministre se doit d'être irréprochable, tout comme devait l'être la femme de César. Plutarque rapporte que, interrogé sur la répudiation de Pompéïa, sa troisième épouse, soupçonnée de relations illicites avec Claudius sans que la preuve n'en ait été rapportée, le grand Jules César avait répondu : "La femme de César doit être irréprochable". Ce qui signifie que son épouse, par la force des choses proche du pouvoir, devait être écartée, qu'elle soit réellement fautive ou pas.
Nicolas Sarkozy n'est semble t'il pas sur cette ligne puisqu'il a encore pris aujourd'hui la défense de son ministre de la Culture. Mais si la polémique continue à enfler, il n'aura d'autre possibilité que d'accepter sa démission !