Les avertissements répétés chaque année avant les épreuves du Baccalauréat ne suffisent pas à dissuader certains resquilleurs.
15 cas de fraudes suspectées ont donné lieu l’an dernier à autant de conseils de discipline. Au final, ce sont 14 sanctions (3 blâmes, 1 interdiction pour une durée de deux ans avec sursis de subir tout examen conduisant à l’obtention du bac, 6 interdictions pour une durée d’un an avec sursis, 1 interdiction ferme pour une durée d’un an et 3 privations de toute mention portée sur le diplôme du bac) qui ont ainsi été prononcées en 2018 par le rectorat de la Réunion.
Lors de la session 2017, seuls 6 cas de fraudes avaient été repérés, débouchant sur 4 conseils de discipline.
Le texte suivant est pourtant lu par les surveillants à l’adresse des candidats, à voix haute, avant la première épreuve : « Sauf autorisation explicite (usage de calculatrice) tout matériel connecté (téléphone portable, montre, stylo, calculatrice, etc.) doit être éteint et mis dans le cartable. Ce dernier sera déposé dans un coin de la salle d’examen. Les montres doivent être posées sur la table devant les candidats : aucune montre au poignet. Le simple fait de posséder un de ces matériels ou de manipuler une montre pendant l’épreuve sera considéré comme une tentative de fraude. »
Par ailleurs, des consignes strictes sont données aux chefs de centre d’examens et aux surveillants. Ils doivent s’assurer, avant le début de chaque épreuve, qu’aucun document non autorisé n’est présent dans les salles et dans les toilettes.
Au cours des épreuves cette fois, des brouillons de couleur différente sont distribués selon les rangées de tables. Tous les appareils non autorisés doivent être impérativement éteints. Ils sont soit rangés dans le sac du lycéen, soit remis aux surveillants de salle, qui veillent à ce que les candidats ne puissent y avoir accès pendant la durée de l’épreuve.
Depuis l’année 2013, toutes les académies sont équipées de détecteurs de téléphones portables mais dont le nombre et l’emplacement demeurent logiquement confidentiels, signale le rectorat de La Réunion.
Si malgré tout cet armada dissuasif la tentation demeure trop grande, direction la commission de discipline pour l’élève suspecté de triche.
Le recteur engage les poursuites et rassemble les éléments utiles permettant à la commission de statuer. Le dossier est mis à la disposition du candidat poursuivi ou de son représentant légal et éventuellement de son avocat. La commission peut entendre des témoins. Le candidat est invité à présenter ses ultimes observations avant que la commission ne commence à délibérer. Le vote de la commission a lieu à bulletin secret.