“C’est du mépris. Pourquoi, Franz-Olivier Giesbert ne s’interroge pas sur les sommes versées à La Corse ou à la Bretagne? Il y a dans ses propos des relents nauséabonds du colonialisme. C’est du racisme…”, nous a dit un chef d’entreprise qui s’est senti “outré, insulté”.
Hier soir sur LCI, l’ex-candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, “a déploré le sentiment d’abandon de l’Etat vis-à-vis de l’Outre-mer”.
Lors de sa venue à La Réunion, au début du mois de novembre 2008, François Bayrou, président du Modem et également ex-candidat à l’élection présidentielle, avait dit dans un article publié sur Zinfos974.com, “qu“il y a à Paris, dans certains cercles de pouvoir, un sentiment d’incompréhension à l’égard de l’Outre-mer”. (Voir la vidéo)
Quelques semaines plus tard, toujours sur notre site internet, Jean-Paul Virapoullé proposait une explication à cette attitude “des cercles de pouvoir”. Selon le sénateur, cela s’explique par leur méconnaissance de “l’histoire des colonies devenues département”.
“Michel Debré, Valéry Giscard d’Estaing ou François Mitterrand ont vécu ces moments. Ils avaient des attaches dans les îles. La nouvelle génération d’hommes politiques qui arrive au pouvoir en métropole, ne connaît pas notre histoire, notre peuplement. Alors, ils sont un peu fébriles à notre égard, un peu sceptiques”. (Voir la vidéo)
Sceptiques ou pas, le fossé se creuse actuellement entre la métropole et l’Outre-mer, du moins en terme de ressentis . Un grand nombre d’ultra-marins a de plus en plus un “sentiment de largage ou d’abandon”