C’est LA mesure annoncée aujourd’hui à grands renforts de publicité à l’issue du premier conseil des ministres de l’ère Hollande : Le nouveu président de la République va diminuer son salaire de 30%.
Très bien, ne boudons pas notre plaisir. Ce n’est pas ça qui va redresser les comptes de la France, mais on est dans le domaine du symbole et Deu seul sait si la symbolique est aujourd’hui importante en politique. Nicolas Sarkozy a peut-être perdu pour ne pas l’avoir assez compris…
Revenons aux salaires de nos présidents. Jacques Chirac touchait 7.084 euros net, ce qui était nettement moins que ce que percevait son Premier ministre. A son arrivée, Nicolas Sarkozy a souhaité un alignement, ce qui a entrainé une augmentation de 172%, le faisant passer à 19.331 euros.
La Gauche s’était déchainée à l’époque et François Hollande avait promis de revenir sur cette décision si jamais il était élu.
Chose promise, chose dûe et le conseil des ministres a donc annoncé aujourd’hui une baisse de 30%. Dorénavant, le président de la République ne touchera « que » 13.500 euros net.
13.500 euros, c’est mieux que 19.331. Mais on est encore loin des 7.084 de Jacques Chirac. C’est même très exactement 90% de plus… Quant à faire dans le symbole, pourquoi n’est-on pas allé jusqu’au bout et n’est-on pas revenu au salaire précédent? A la limite agrémenté d’une augmentation réflétant l’augmentation du coût de la vie…
Je ne dis cela que pour une question de principe car, personnellement, je ne suis absolument pas choqué qu’un président de la République touche 20.000 euros par mois.
20.000 euros, c’est moins que ce que touchent certains élus locaux qui cumulent des mandats nationaux avec des mandats locaux, plus quelques émoluments provenant de diverses SEM ou autres sociétés semi-publiques moins visibles pour le grand public. Alors même que leurs responsabilités ne sont en rien comparables…
Et c’est surtout énormément moins que ce que touchent -de manière scandaleuse- certains grands patrons du privé qui sont d’ailleurs parfois d’anciens politiques reconvertis à la tête de grandes sociétés internationales grâce à l’appui de leurs amis restés au pouvoir. C’est plutôt dans ce domaine qu’il faudrait agir…