Le chef de l’Etat, François Hollande, a ouvert à la mi-journée la deuxième conférence sociale de son mandat. Il y a pointé deux urgences : le retour de la croissance et le désendettement. Le locataire de l’Elysée a promis des mesures pour lutter contre le chômage et assurer l’avenir des retraites.
Revenant sur la situation économique du pays, le président de la République a affirmé que les 10 % de chômage sont « un gâchis pour l’économie » et a réaffirmé sa volonté d’inverser « la courbe du chômage durablement », même s’il a reconnu que le chômage allait encore augmenter d’ici la fin de l’année…
Pour contenir cette hausse, François Hollande a annoncé sur le front de l’emploi: 100.000 contrats emplois d’avenir d’ici à la fin de l’année, destinés aux jeunes de moins de 25 ans et peu qualifiés. Il a confirmé que le dispositif va être élargi au secteur privé dans certains secteurs comme le tourisme ou la santé :
Sujet hautement sensible, la réforme des retraites n’a pas été oubliée par le président. Pour combler le déficit des régimes de retraite, qui doit s’élever à 20 milliards d’euros en 2020, « les efforts devront être équitablement répartis ». « Prolonger la durée de cotisation est la mesure la plus juste à condition qu’elle soit appliquée à tous et à tous les régimes », a déclaré le chef de l’Etat.
L’autre option possible pour combler le déficit des retraites consiste à « augmenter l’âge légal de départ à la retraite » mais François Hollande a considéré « que cela revenait à pénaliser ceux qui ont commencé tôt à travailler ». Il rappelle l’agenda avec une conférence sociale qui durera en juillet et « peut-être » en août. Puis, « le gouvernement fera connaître ses choix à la rentrée sur la réforme des retraites ».
François Hollande a également évoqué l’aspect européen de la conférence sociale : « Quelles sont les orientations de la confédération européenne des syndicats et quels sont les objectifs du gouvernement? Ils sont proches ».
En premier objectif, il cite la mise en place du pacte de croissance de 120 milliards d’euros comme enjeu commun, via notamment la BEI (Banque européenne d’investissement). Second objectif : « l’emploi des jeunes », poursuit François Hollande. Troisième objectif : « Eviter le dumping social ».
François Hollande explique qu’il va militer pour un salaire minimum dans tous les pays européens et réclamera « une harmonisation fiscale » lors du prochain sommet européen (27-28 juin).