
Dans mon émission sur Antenne Réunion Radio, je pose souvent la question aux auditeurs, mais aussi aux hommes politiques invités : si d'aventure un homme politique se présentait en disant la vérité aux électeurs, du style : "si vous m'élisez, le chômage va continuer à grimper, il me sera impossible d'offrir un logement à tout le monde, et le prix de l'essence et du gaz va continuer à augmenter", pensez-vous qu'il ait une chance d'être élu? Et par voie de conséquence, est-ce que ce ne sont pas les électeurs qui sont coupables d'obliger les hommes politiques à mentir, lesquels savent que s'ils disent la vérité, ils ne seront jamais élus?
Avec du recul, n'est-ce pas d'ailleurs ce qui s'est passé lors de la dernière élection présidentielle? Nous avions d'un côté un Nicolas Sarkozy qui expliquait aux Français que, du fait de la crise, il n'avait pu tenir toutes ses promesses. Et qui, courageusement, les prévenait que les années à venir allaient être difficiles et qu'il fallait se préparer à de lourds sacrifices...
De l'autre, François Hollande, tout souriant, qui claironnait que tout cela n'était que mensonges, que la crise dont parlait Nicolas Sarkozy n'était qu'une toute petite crise et que, si l'on en était dans la situation actuelle, c'était du fait de l'incompétence du président de la République et de cette vilaine méchante Angela Merkel qui voulait nous obliger à cesser de dépenser plus que ce que nous gagnions. Avec lui à l'Elysée, promis juré craché, on allait voir ce qu'on allait voir : Angela Merkel pouvait déjà commencer à trembler de peur devant notre nouveau Superman tricolore. Quand à la crise, il allait la balayer d'un coup de main en créant de la croissance. Le mot magique était laché. Grâce à la croissance, on allait contenir le déficit public à 3% du PIB et commencer à inverser la courbe du chômage dès la fin 2013.
On ne sait aujourd'hui si François Hollande est un fieffé menteur qui savait pertinemment que tout ce qu'il promettait était impossible à tenir, ou tout simplement un incompétent total. Il n'en demeure pas moins que moins de 10 mois après son élection, il doit revenir sur l'ensemble de ses promesses.
1) Le traité européen :
Le 12 décembre 2011, François Hollande, candidat à la présidentielle, déclarait au micro de RTL: "Je renégocierai le traité budgétaire européen" car il était selon lui trop "étroit, flou et punitif". Il affirmait que "la réduction des déficits et de la dette est un impératif", mais regrettait que la croissance soit "la grande oubliée" de cet accord. Pourtant, le 29 juin dernier, le chef de l'Etat soumettait ce traité à la ratification du Parlement. Le texte a-t-il été renégocié? Non. Son contenu a-t-il été modifié? Non. Le document qui a été soumis aux députés est exactement le même que celui qui avait été adopté le 2 mars par 25 Etats européens, dont la France, alors dirigée par Nicolas Sarkozy.
Autrement dit, fini le temps des rodomontades et des fanfaronnades. Rattrapé par les dures réalités, François a baissé la tête devant l'Allemagne d'Angela Merkel, faisant du coup bien pire que ce qu'il reprochait à Nicolas Sarkozy.
2) La baisse du chômage :
Le 31 décembre 2012, il n'y a donc pas longtemps, il y a seulement deux mois et demi, François Hollande déclarait : "Toutes nos forces seront tendues vers un seul but : inverser la courbe du chômage d'ici un an".
Il y a une dizaine de jours, lors de sa visite au Salon de l'agriculture, le président de la République faisait un aveu en demi-teinte, bien dans son caractère. Pas question pour lui d'avouer qu'il s'était trompé. Ou pire, qu'il avait menti. Non, François Hollande a juste utilisé une phrase alambiquée : l'inversion de la courbe du chômage, "c'est un objectif, et sans objectif il n'y a pas de volonté. Et moi je ne me résigne pas". Mais il disait exactement l'inverse dès la phrase suivante : "C'est vrai qu'avec une croissance faible (0,1%), l'année 2013 sera marquée par une progression du chômage. Je ne l'ai jamais caché aux Français"...
Devant le tollé provoqué par cette phrase dans la presse, il revenait sur ses propos quelques jours plus tard et réaffirmait que le chômage baisserait dès la fin 2013.
Il sait pourtant bien que cet objectif est totalement impossible à tenir. Dans sa dernière note de conjoncture, l'Insee prévoit une croissance de 0,1 % pour chacun des deux premiers trimestres 2013. Or, la courbe du chômage ne s'oriente à la baisse que lorsque le produit intérieur brut s'accroît au minimum de 1,5 % environ, en rythme annuel... On en sera loin !
Selon l'Insee toujours, le nombre de demandeurs d'emplois devrait augmenter en 2012 de 75 000 chômeurs supplémentaires. Et le taux de chômage, lui, devrait continuer à monter – jusqu'à 10,5 % de la population active en métropole, à la mi-2013 (10,9% si l'on inclut les départements d'outre-mer).
Ces chiffres, François Hollande les connait. Il continue pourtant royalement à mentir aux Français. On dirait qu'il a faits siens les préceptes de la méthode Coué : "Non, le chômage n'augmentera pas. Non, le chômage n'augmentera pas. Non..." Etc...
3) Le déficit contenu à 3% du PIB :
Le déficit budgétaire français sera inférieur à 3% du produit intérieur brut en 2013, a affirmé à de multiples reprises le candidat Hollande durant sa campagne. Une fois élu, il a répété cette promesse à de multiples reprises, tout comme les différents ministres de son gouvernement.
Patatras ! Lors d'un discours aujourd'hui à Dijon, voilà que le président de la République avoue que le déficit public de la France atteindrait probablement 3,7% du produit intérieur brut (PIB) en 2013. Un mensonge de plus que François Hollande est bien obligé de reconnaitre.
A quand le prochain aveu?
Et je reviens à ma question initiale : les Français auraient-ils élu François Hollande s'il avait fait campagne en déclarant que, durant sa première année de mandat, le chômage battrait tous les records, que le déficit public continuerait d'augmenter et, avec lui, la dette de la France, qu'il signerait -au mot près- le traité européen rédigé par Nicolas Sarkozy, que l'âge légal de départ à la retraite serait encore retardé, que le SMIC ne serait pas augmenté au delà du minimum légal, que les prix de l'essence continueraient d'augmenter, que l'on paierait des impôts sur les allocations familiales, que tous les impôts augmenteraient, etc... ?
Faites vous même la réponse...
Avec du recul, n'est-ce pas d'ailleurs ce qui s'est passé lors de la dernière élection présidentielle? Nous avions d'un côté un Nicolas Sarkozy qui expliquait aux Français que, du fait de la crise, il n'avait pu tenir toutes ses promesses. Et qui, courageusement, les prévenait que les années à venir allaient être difficiles et qu'il fallait se préparer à de lourds sacrifices...
De l'autre, François Hollande, tout souriant, qui claironnait que tout cela n'était que mensonges, que la crise dont parlait Nicolas Sarkozy n'était qu'une toute petite crise et que, si l'on en était dans la situation actuelle, c'était du fait de l'incompétence du président de la République et de cette vilaine méchante Angela Merkel qui voulait nous obliger à cesser de dépenser plus que ce que nous gagnions. Avec lui à l'Elysée, promis juré craché, on allait voir ce qu'on allait voir : Angela Merkel pouvait déjà commencer à trembler de peur devant notre nouveau Superman tricolore. Quand à la crise, il allait la balayer d'un coup de main en créant de la croissance. Le mot magique était laché. Grâce à la croissance, on allait contenir le déficit public à 3% du PIB et commencer à inverser la courbe du chômage dès la fin 2013.
On ne sait aujourd'hui si François Hollande est un fieffé menteur qui savait pertinemment que tout ce qu'il promettait était impossible à tenir, ou tout simplement un incompétent total. Il n'en demeure pas moins que moins de 10 mois après son élection, il doit revenir sur l'ensemble de ses promesses.
1) Le traité européen :
Le 12 décembre 2011, François Hollande, candidat à la présidentielle, déclarait au micro de RTL: "Je renégocierai le traité budgétaire européen" car il était selon lui trop "étroit, flou et punitif". Il affirmait que "la réduction des déficits et de la dette est un impératif", mais regrettait que la croissance soit "la grande oubliée" de cet accord. Pourtant, le 29 juin dernier, le chef de l'Etat soumettait ce traité à la ratification du Parlement. Le texte a-t-il été renégocié? Non. Son contenu a-t-il été modifié? Non. Le document qui a été soumis aux députés est exactement le même que celui qui avait été adopté le 2 mars par 25 Etats européens, dont la France, alors dirigée par Nicolas Sarkozy.
Autrement dit, fini le temps des rodomontades et des fanfaronnades. Rattrapé par les dures réalités, François a baissé la tête devant l'Allemagne d'Angela Merkel, faisant du coup bien pire que ce qu'il reprochait à Nicolas Sarkozy.
2) La baisse du chômage :
Le 31 décembre 2012, il n'y a donc pas longtemps, il y a seulement deux mois et demi, François Hollande déclarait : "Toutes nos forces seront tendues vers un seul but : inverser la courbe du chômage d'ici un an".
Il y a une dizaine de jours, lors de sa visite au Salon de l'agriculture, le président de la République faisait un aveu en demi-teinte, bien dans son caractère. Pas question pour lui d'avouer qu'il s'était trompé. Ou pire, qu'il avait menti. Non, François Hollande a juste utilisé une phrase alambiquée : l'inversion de la courbe du chômage, "c'est un objectif, et sans objectif il n'y a pas de volonté. Et moi je ne me résigne pas". Mais il disait exactement l'inverse dès la phrase suivante : "C'est vrai qu'avec une croissance faible (0,1%), l'année 2013 sera marquée par une progression du chômage. Je ne l'ai jamais caché aux Français"...
Devant le tollé provoqué par cette phrase dans la presse, il revenait sur ses propos quelques jours plus tard et réaffirmait que le chômage baisserait dès la fin 2013.
Il sait pourtant bien que cet objectif est totalement impossible à tenir. Dans sa dernière note de conjoncture, l'Insee prévoit une croissance de 0,1 % pour chacun des deux premiers trimestres 2013. Or, la courbe du chômage ne s'oriente à la baisse que lorsque le produit intérieur brut s'accroît au minimum de 1,5 % environ, en rythme annuel... On en sera loin !
Selon l'Insee toujours, le nombre de demandeurs d'emplois devrait augmenter en 2012 de 75 000 chômeurs supplémentaires. Et le taux de chômage, lui, devrait continuer à monter – jusqu'à 10,5 % de la population active en métropole, à la mi-2013 (10,9% si l'on inclut les départements d'outre-mer).
Ces chiffres, François Hollande les connait. Il continue pourtant royalement à mentir aux Français. On dirait qu'il a faits siens les préceptes de la méthode Coué : "Non, le chômage n'augmentera pas. Non, le chômage n'augmentera pas. Non..." Etc...
3) Le déficit contenu à 3% du PIB :
Le déficit budgétaire français sera inférieur à 3% du produit intérieur brut en 2013, a affirmé à de multiples reprises le candidat Hollande durant sa campagne. Une fois élu, il a répété cette promesse à de multiples reprises, tout comme les différents ministres de son gouvernement.
Patatras ! Lors d'un discours aujourd'hui à Dijon, voilà que le président de la République avoue que le déficit public de la France atteindrait probablement 3,7% du produit intérieur brut (PIB) en 2013. Un mensonge de plus que François Hollande est bien obligé de reconnaitre.
A quand le prochain aveu?
Et je reviens à ma question initiale : les Français auraient-ils élu François Hollande s'il avait fait campagne en déclarant que, durant sa première année de mandat, le chômage battrait tous les records, que le déficit public continuerait d'augmenter et, avec lui, la dette de la France, qu'il signerait -au mot près- le traité européen rédigé par Nicolas Sarkozy, que l'âge légal de départ à la retraite serait encore retardé, que le SMIC ne serait pas augmenté au delà du minimum légal, que les prix de l'essence continueraient d'augmenter, que l'on paierait des impôts sur les allocations familiales, que tous les impôts augmenteraient, etc... ?
Faites vous même la réponse...