

Un nouveau jour décisif attend François Caillé, demain, au tribunal mixte de commerce de Saint-Denis. Une fois de plus, comme le prévoit la procédure de sauvegarde, le patron du groupe Caillé devra convaincre le tribunal de la capacité de son groupe à rebondir, et surtout à dégager des bénéfices suffisants pour rembourses ses dettes, dans les délais maximum impartis dans ce type de procédure.
Le Tribunal offrira-t-il à François Caillé et à son groupe le prolongement ou non de la mise en sauvegarde de cette branche d'activités ? Selon nos informations, le tribunal devrait opter pour le prolongement de cette procédure pour une nouvelle période de six mois, le temps d'avoir plus de visibilité sur la capacité du groupe à faire des bénéfices.
Une des questions que devra également trancher le juge commercial, est de savoir si le groupe doit continuer à exister avec le même périmètre, ou s'il conviendra que François Caillé accepte d'en céder des pans entiers. On sait par exemple que le groupe Casino s'est déclaré intéressé à racheter la partie "grande distribution". Cette opération va t-elle s'effectuer, et à quelles conditions? Nos tentatives pour joindre François Caillé se sont malheureusement avérées infructueuses. Manifestement, le PDG du groupe préfère réserver ses informations au juge plutôt qu'à la presse.
Le groupe devrait se trouver dans une situation financière un peu meilleure dans la mesure où, depuis le 28 janvier dernier, il a réussi à se débarrasser des trois sociétés qui perdaient le plus d'argent, le Leader Price de Saint-Paul, le garage Saint-Joseph Autos et l'entreprise de pièces détachées CMC, que le tribunal de commerce a accepté de liquider.
Les sociétés SNTM et Gildas Autos, que François Caillé estime sauvables, poursuivent, elles, sur la voie du redressement judiciaire.
Reste à savoir, et on le saura demain, si le groupe Caillé a réussi à recommencer à gagner de l'argent, dans des volumes suffisants pour envisager un plan d'apurement de ses dettes.