S’il devait s’agir d’un simple remaniement « technique », l’ampleur est finalement plus importante que prévue.
Ce matin, le ministre de la Justice François Bayrou a annoncé qu’il quittait le gouvernement. L’homme politique, mis sous pression par les soupçons d’emplois fictifs des assistants parlementaires européens du MoDem, donnera une conférence de presse dans l’après-midi pour éclaircir les raisons de son choix.
Egalement mise en cause dans l’enquête préliminaire sur les assistants parlementaires du MoDem, la ministre des Armées Sylvie Goulard a indiqué hier qu’elle avait demandé au président de la République d’être démissionnée, afin de pouvoir « démontrer librement (sa) bonne foi ». Une démission acceptée par Emmanuel Macron.
Marielle De Sarnez, la ministre des affaires étrangères, a elle aussi quitté le gouvernement de mercredi, quelques minutes après François Bayrou, mais a indiqué que c’était pour briguer la présidence du groupe MoDem à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a demandé à Richard Ferrand, le ministre de la cohésion des territoires, lui aussi mis en cause dans l’enquête, de briguer la tête du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale, et de laisser son poste de ministre vacant.