Lors d’un entretien en tête à tête, en juin dernier, entre Nicolas Sarkozy et l’ancien président de France Télévisions, Patrick de Carolis, le chef de l’état aurait émis des exigences vis-à-vis de plusieurs animateurs producteurs des chaînes du service public, demandant même leur départ.
Cette « liste noire » comprendrait plusieurs grands animateurs de France 2 et connus comme étant des opposants au chef de l’Etat. Il s’agirait de Laurent Ruquier, engagé à gauche et Patrick Sébastien, qui avait créé, fin mars, son mouvement politique le Dard (Droit au respect et à la dignité), avant de le dissoudre fin juin à cause de pressions subies, selon l’animateur.
Durand, Giesbert et Zemmour dans le collimateur
Le chef de l’Etat aurait, également, demandé le départ de Guillaume Durand, dont l’amitié avec Dominique de Villepin ne plairait pas au Président. Franz-Olivier Giesbert , directeur du Point, serait aussi dans le collimateur. Eric Zemmour serait également concerné par cette demande de départ, car l’Elysée souhaiterait qu’il arrête de critiquer tout le monde et notamment Nicolas Sarkozy depuis sa chronique dans l’émission de Laurent Ruquier.
Nicolas Sarkozy préférerait que France Télévisions accorde plus de place à l’antenne pour Patrick Sabatier, Daniela Lumbroso, les frères Bogdanoff et Didier Barbelivien.
La tâche s’annonce très difficile pour Rémy Plimlin, nouveau président de France Télévisions, premier président élu depuis la réforme de l’audiovisuel public, qui souhaite, malgré ces demandes, garder l’indépendance du groupe.