Ce jeudi, nous relayions le coup de gueule de riverains de la rue Maréchal Leclerc. Depuis des mois, ils respirent les fumées émanant d’un stand de grillades qui s’installe les soirs de week end.
[Au courant de l’occupation sans autorisation du domaine public, la mairie de Saint-Denis tolère]urlblank:https://www.zinfos974.com/Au-courant-de-l-occupation-sans-autorisation-du-domaine-public-la-mairie-de-Saint-Denis-tolere_a164152.html
A ce moment-là, ils font remonter leurs doléances auprès de la mairie. Un premier élu puis un cadre administratif leur répondent qu’ils n’ont pas traité le dossier. Un deuxième élu intervient. Il s’agit de la conseillère en charge du centre ville. Cette fois, elle leur confirme avoir elle-même constaté la présence de ce stand « depuis quelques semaines ». Nous sommes alors en octobre. Elle confirme quelques jours plus tard aux riverains demandeurs la « présence de plusieurs forains rue piétonne sans autorisation ».
Nous avons sollicité la mairie la semaine dernière afin d’avoir des précisions sur l’aspect des nuisances éventuelles et des propos tenus sur les autorisations d’occupation temporaire sur le secteur de la rue maréchal Leclerc. Après deux jours de réflexion, la mairie nous a finalement fait savoir qu’elle ne répondrait pas.
Le vendeur de grillades nous fait savoir ce vendredi qu’il ne fait pas partie des vendeurs sans autorisation dont parlait la mairie. Il paye bel et bien ses emplacements et déplore l’amalgame qui porte préjudice à son activité et à sa probité. Nous tenons à nous excuser auprès de ce commerçant qui a payé pour ceux qui ne sont pas en règle vis-à-vis des AOT municipales.
Des riverains sont même clients
« Vous pouvez aller voir la mairie comme quoi je paye mes emplacements. Vous pensez sincèrement que si la mairie était au courant, la police m’aurait laissé sur mon emplacement ? Vous pensez que ça fait un an que je suis installé comme cela sans autorisation ? Je suis allé voir la mairie, ils m’on demandé à quel endroit je comptais faire les grillades, ils m’ont dit : ‘vous n’êtes pas en-dessous d’un immeuble, il n’y a pas de problème, continuez à faire votre activité’ », explique ce commerçant.
« Je travaille, j’essaye de gagner ma vie et je ne suis pas là pour embêter personne. Je gagne mon argent de façon légale », ajoute-t-il.
Sur les nuisances olfactives, puisqu’il s’agissait là de la demande initiale de certains riverains, le vendeur estime que la distance est suffisante, soit à plus de 100 mètres, pour que les fumées ne viennent pas importuner les habitants. « Il n’y a pas d’habitants au-dessus de la moyenne surface », fait-il tout d’abord remarquer avant de rappeler que parmi les habitants de la résidence concernée plus loin, plusieurs achètent chez lui.
« Les riverains auraient dû venir me voir », propose-t-il. « Effectivement, je laisse échapper de la fumée de charbon. La fumée de charbon n’a jamais été toxique pour qui que ce soit. Je comprends que l’odeur de la fumée arrive jusqu’à là bas. Je le comprends, mais qu’elle reste dans les appartements, non. C’est pareil pour l’odeur qui sortirait de chez un boulanger pâtissier », prend-t-il comme exemple. Pour lui, les reproches sont exagérés. Tout comme l’empiètement sur le trottoir. Pour le coup, cela concernait tous les stands devant la moyenne surface. « Les gens qui disent qu’ils ne passent pas,… les poussettes passent normalement devant les stands, il n’y a pas de problème », ajoute-t-il.
Hormis ces gênes qui peuvent naturellement survenir dans le cadre d’un partage d’activités contradictoires dans un secteur à la fois résidentiel et commercial, il demeure que les contribuables de la ville et plus particulièrement les commerçants fixes et ambulants qui payent quant à eux une AOT, sont en droit d’attendre de la ville qu’elle leur réponde sur la clémence dont bénéficient « plusieurs forains rue piétonne sans autorisation » comme le confirmait l’élue du secteur.