Foot français : le changement, ce n’est pas maintenant

Il avait promis le changement. Avec lui, Knysna n’aurait jamais existé. L’équipe de France serait joueuse et combattante. Les Bleus proches du public. Le sélectionneur exemplaire. Et la fédération française de football (FFF) bien gérée. En campagne pour la présidence de la puissante FFF, il y a un an, Noël Le Graët n’était pas avare de promesses. Mais […]

Ecrit par zinfos974 – le samedi 07 juillet 2012 à 09H22

Il avait promis le changement. Avec lui, Knysna n’aurait jamais existé. L’équipe de France serait joueuse et combattante. Les Bleus proches du public. Le sélectionneur exemplaire. Et la fédération française de football (FFF) bien gérée. En campagne pour la présidence de la puissante FFF, il y a un an, Noël Le Graët n’était pas avare de promesses.

Mais à l’épreuve du pouvoir et des difficultés, l’ancien maire socialiste de Guingamp n’a pu (ou su) tenir ses engagements. L’Euro raté sur et en dehors du terrain, la gestion improvisée du remplacement de Laurent Blanc, le flou qui entoure les sanctions contre Samir Nasri, Jérémy Menez, Hatem Ben Arfa et Yann M’Vila, le vrai-faux gel des primes des Bleus… Le bilan de Noël Le Graët à la tête du football français n’est pas glorieux. A tel point qu’il pourrait lui coûter sa réélection en novembre prochain, si d’aventure quelqu’un se présentait contre lui.

Retour en arrière. Le 18 juin 2011, Noël Le Graët est largement élu à la tête de la FFF devant le président sortant Fernand Duchaussoy, qui paye le fiasco de Knysna – hérité de son prédécesseur Jean-Pierre Escalettes – et la sombre affaire des quotas. L’une des périodes les plus noires du football se referme. Fini l’amateurisme, place au professionnalisme, promet le père Noël. Patron du football professionnel pendant neuf avant de devenir vice-président de la FFF en charge des dossiers économiques, Noël Le Graët veut mettre « l’économie au service des amateurs ».

Convaincu que la « FFF est d’abord une entreprise », celui qui a fait fortune dans l’industrie des fruits de mer va chercher partout les économies. Dans son viseur : le staff pléthorique de Laurent Blanc, déjà en poste avant son élection, et les missions chèrement payées de Fabien Barthez notamment. Un côté grippe-sous qui a pu braquer Laurent Blanc. Cela peut en partie expliquer le départ du sélectionneur. Et la difficulté qu’éprouve aujourd’hui Noël Le Graët à convaincre Didier Deschamps de prendre les rênes des Bleus. D’autant que son omnipotence dérange ces anciens champions du monde 98. Sans confiance, disent-ils, impossible de réussir à ce poste très exposé médiatiquement.

Mais là où le président de la FFF a failli, c’est dans sa communication de crise. C’est dans la tempête que l’on reconnait les capitaines. Alors que l’on attendait de lui qu’il soit ferme et cohérent après un Euro raté, il a donné l’impression de naviguer à vue. Loin du patron droit dans ses bottes tant mis en avant pendant la campagne.

A propos de Samir Nasri, Jérémy Menez, Hatem Ben Arfa et Yann M’Vila, convoqués devant le conseil de discipline pour leur comportement durant la compétition, la confusion a atteint des sommets:
« Par nature je n’aime pas punir, je n’aime pas livrer une tête. Nos joueurs doivent quand même être punis, est-ce qu’ils le comprendront ? Je ne veux pas en faire des victimes, ils ne le méritent pas. »

Idem pour les 140.000 euros de primes promises aux joueurs en cas de qualification pour les quarts de finale de l’Euro:
« L’ensemble des primes de l’équipe de France sont gelées, toutes sans exception. On les reverra au fil du temps. Cet argent est bloqué, il sera peut-être redistribué, peut-être pas. »

Une confusion qui ne concerne pas que les décisions à prendre. Même sur son analyse de la situation, le président de la FFF est particulièrement dur à suivre:
« On a, sur l’image donnée du football français, grossi cette affaire. Bien entendu qu’elle n’est pas digne, bien entendu que je ne suis pas content, bien entendu que je suis vexé, bien entendu que j’ai honte, que ça me gêne… »

[La suite de l’article sur Le Nouvel Observateur.]urlblank:http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20120706.OBS6409/foot-francais-le-changement-ce-n-est-pas-maintenant.html

 

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