Le syndrome de Stockholm désigne un phénomène psychologique où des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers développeraient une sorte d’empathie, voire de sympathie avec ces derniers.
Par analogie, on pourrait faire le même diagnostic en ce qui concerne le pauvre Jacques Toubon, qui se croit obligé d’être plus socialiste que les socialistes depuis qu’il a été nommé Défenseur des Droits par François Hollande.
Voila que ce benêt s’est cru obligé de recommander l’interdiction du flashball par la police lors des manifestations et demande un moratoire général sur son usage au vu de la « gravité des lésions » qu’il peut causer.
Après qu’un adolescent a été grièvement blessé par un flashball à Argenteuil dans la nuit du 13 au 14 juillet, Jacques Toubon s’était auto-saisi du dossier, alors même que personne ne lui avait demandé son avis !
Voila malheureusement un énième exemple de ces ronds-de-cuir qui ne sont jamais sortis de leurs bureaux, qui ont passé leurs carrières sous les ors la République, et qui se permettent de porter de tels jugements.
Personnellement, je me suis souvent retrouvé aux côtés des forces de l’ordre, que ce soit de la police ou de la gendarmerie, lors des différentes émeutes qu’a connues la Réunion.
J’aurais aimé que Jacques Toubon ait été à nos côtés lorsque les vagues de manifestants cagoulés montaient à l’assaut de magasins défendus par de vaillants « ninjas« …
J’aurais aimé qu’il ait été là durant cette soirée près du Score du Chaudron quand on pouvait lire l’inquiétude dans la voix des officiers gendarmes qui s’alarmaient de voir leurs stocks de grenades lacrymogènes s’épuiser et qui ne voyaient pas le réapprovisionnement arriver… Quand les gaz n’avaient plus aucune incidence sur les lanceurs de galets, sans doute « sous effet« , qui arrivaient presque à bout portant pour nous lancer leurs projectiles…
J’aurais aimé voir si Jacques Toubon, après avoir vécu ça, aurait encore recommandé l’abandon de l’usage du flashball, souvent l’ultime rempart des forces de l’ordre pour se protéger.
Quand on est capable d’envoyer des galets à bout portant sur des policiers, de leur lancer des cocktails molotov dans l’espoir d’en voir un s’embraser comme une torche, il faut aussi accepter le risque de se recevoir une balle en caoutchouc, fut-elle de 44mm et propulsée à 360km/h…