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Firose Gador pointe du doigts les « cadeaux indus » du maire du Port

Voici le communiqué de Firose Gador :

Ecrit par zinfos974 – le samedi 10 août 2019 à 15H44

Tout au long de cette semaine, la ville du Port a bénéficié d’une couverture médiatique importante à propos d’informations mettant en valeur l’action directe ou indirecte de la municipalité : la 24e édition du salon Flore et Halle, la signature de la Charte de développement et de proximité en faveur du tissu commercial du centre ville qui a eu lieu en même temps que l’annonce de l’abattement de 15 % de la taxe foncière au profit des petits commerçants du centre ville… ce sont là des exemples de cette médiatisation.
Entre parenthèses, cet abattement de 15 %, après l’augmentation de 16 % de cette même taxe décidée en mars 2018, a été présenté par le maire comme « une mesure de justice économique et fiscale », mais cela ne bénéficiera qu’aux commerçants propriétaires des locaux dans lesquels ils ont leur activité. Les autres commerçants locataires – et ils sont nombreux – ainsi que tous les autres propriétaires (de villas, de logements sociaux, d’appartements…)en seront pour leurs frais. Comme mesure de « justice fiscale », on peut dire qu’il y a mieux.

Par contre, il y a des informations que le maire aurait préféré qu’elles passent inaperçues. Si les médias n’en ont pas parlé ou peu je vais me faire un devoir de porter à la connaissance de l’opinion quelques contentieux en justice ou devant le tribunal administratif mettant en cause la gestion d’Olivier Hoarau.
Il y a les demandes du maire au conseil municipal de lui accorder la protection fonctionnelle, c’est-à-dire la prise en charge par la commune des frais de justice dans des affaires où il est en cause. La première concerne une condamnation que lui a infligée la Justice française. La seconde a trait à une affaire que je conteste où un industriel du Port pourrait bénéficier, par un tour de passe-passe validé par le maire, d’un cadeau indu de 258 881 euros hors taxe, en réduisant ses frais de participation de travaux de remise en état de la rue Rio de Janeiro dégradée par le trafic de ses poids lourds.

Cette affaire de cadeau indu que j’ai dénoncée comme d’ailleurs le plan des petits déjeuners aux enfants des écoles du Port dont là aussi j’ai critiqué la médiocre qualité, rejointe par de nombreux parents… m’ont valu une action du maire en diffamation devant la justice.

Ce dépôt de plainte devant la justice m’a surprise, car c’est moi qui ai fait un recours devant le tribunal administratif pour obtenir l’annulation de la décision du conseil concernant les travaux de réfection de la voie intercommunale Rio de Janeiro. Pour rappel, en séance du conseil municipal du 2 avril 2019, j’avais demandé le retrait de cette délibération qui fait la part trop belle à un entrepreneur au  détriment des contribuables et faute de réponse satisfaisante, j’ai décidé d’engager un recours devant le tribunal administratif en visant expressément la délibération du conseil municipal adoptée à l’initiative du maire.
Un élément surprenant : il n’y a eu aucune réaction du maire dans cette procédure administrative. La question que l’on peut se poser « Est-ce par manque d’arguments pour se défendre » ?
C’est pourquoi, nous estimons, qu’ouvrir ce contentieux au pénal contre moi en tentant d’amalgamer plusieurs sujets, dont le plan petit déjeuner, me semble être une manœuvre dilatoire, histoire de gagner du temps et d’essayer de passer la période électorale qui s’approche sans avoir à rendre des comptes.
Et ce qui est surprenant également, ce sont les demandes de protection fonctionnelle du maire dans l’affaire l’opposant à moi ainsi que celle l’opposant à Patrick Minioopoo, le représentant syndical FO.
 
La question que l’on peut légitimement se poser, c’est si sur le fond le tribunal administratif me donne raison et que la procédure pénale est déclarée sans suite, est-ce qu’une telle protection fonctionnelle est justifiée ?
 
Le maire, pour avoir traité le représentant du premier syndicat de la commune du Port de  “pauvre type”, a été condamné par la Justice pour injure publique. Cette condamnation a été confirmée en appel et le pourvoi en cassation a été rejeté : la condamnation est devenue définitive en juin dernier. Autrement dit toutes les possibilités de recours en France sont épuisées et là le maire se propose de saisir la Cour européenne des Droits de l’Homme en mettant en avant que ce qui lui valu une condamnation définitive en France n’a pas “le caractère de faute détachable de l’exercice de ses fonctions”. 
Manifestement le maire du Port prend ses désirs pour la réalité, car il est évident qu’il a outrepassé ses droits, le maniement de l’injure ne peut pas être considéré comme faisant partie des prérogatives d’un maire.
L’actualité montre que l’opinion est aujourd’hui de plus en plus exigeante sur la bonne utilisation des fonds publics et la population portoise ne fait pas exception en cela. Il ne peut pas solliciter une protection aux frais des contribuables en nous faisant payer ses frais de justice dans une affaire où il a été reconnu coupable.
En tout cas, j’utiliserai tous les moyens légaux pour que les finances publiques ne servent pas à défendre des actes honteux. Et je veillerai, avec beaucoup d’attention, à ce que la gestion et l’utilisation de l’argent public ne connaissent pas de dérives.
Ce sont là des démarches politiciennes qui ne sont pas acceptables, le maire tente clairement de faire diversion pour ne pas avoir à rendre des comptes. Et nous nous étonnons que le maire ne se soit pas senti « blessé », comme il l’a déclaré lors de la dernière réunion du conseil municipal, lorsqu’il s’est agi de parler des affaires judiciaires qui ont défrayé l’actualité et où ses proches collaborateurs ont été impliqués dans l’expédition punitive à la Cité RN 4.
Il faudra bien que le Maire rende des comptes aux Portoises et aux Portois sur sa gestion catastrophique de la commune. Le dernier exemple est celui du marché couvert où plusieurs enseignes ont déjà baissé le rideau. Les services proposés ne répondent pas à la demande de la population et cette situation est à mettre au passif de la municipalité actuelle…
Un autre sujet qui revient sans cesse et qui démontre une gestion « à la petite semaine », c’est la braderie du patrimoine communal. La municipalité ne cesse de vendre le foncier communal à des sociétés sous prétexte qu’il faut que la vente de ces terrains profite à la population qui en tirera le bénéficie à travers la création d’emplois. Le maire se trompe en continuant dans cette voie. Le Port est le plus petit territoire de La Réunion, donc un territoire contraint en termes d’espaces. L’aménagement du territoire doit être une préoccupation au quotidien et la municipalité doit avoir une vision globale et à long terme pour dynamiser l’investissement en faveur de la population. Aujourd’hui, ce n’est pas la préoccupation de la municipalité actuelle.
La prise de conscience de la nécessité d’agir globalement et avec le souci de transparence, de l’équité et de la justice n’est pas la préoccupation première de la majorité municipale.
Firose Gador
 
 
 
 
 

 

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