C’est à l’école Roquefeuil à St Gilles-les-Bains que le végécol a été installé à la place du bitume à la demande de la commune de Saint-Paul. Si dans des pays comme le Canada, des routes entières sont dores et déjà 100% bio, la France commence petit à petit à s’y mettre.
Végécol est un composant végétal pouvant se substituer au bitume lors de la construction de routes, de places ou de pistes cyclables. Il est fabriqué à partir de matières premières renouvelables provenant de l’agriculture.
Ce liant végétal, malaxé avec des granulats, permet de fabriquer des enrobés s’inscrivant parfaitement dans une politique de développement durable.
Le Végécol a aussi l’avantage de s’appliquer à 110 °C au lieu des 150 °C exigés par les revêtements habituels. Ce gain énergétique à la pose participe à la réduction de gaz à effets de serre. ‘C’est une consommation d’énergie réduite alors même que l’on obtient exactement les mêmes données qu’avec le bitume« , affirme le responsable du laboratoire GTOI, Patrick Polverelli.
Mis au point par le campus scientifique et technique de la société Colas, numéro un mondial de la construction de route, ce liant pourrait devenir un substitut au bitume dans de nombreuses applications, et apparaître de différentes couleurs…
Les routes sont souvent montrées comme des infrastructures envahissantes dans les paysages du monde entier. Mais nos rubans gris pourront avec un produit bio tel que le végécol prendre d’autres allures en changeant de couleur et en s’adaptant à l’environnement qui les entoure.
« Pourquoi ne pas en profiter pour distinguer les pistes cyclables des routes? En tout cas, diverses possibilités s’offrent à nous et demain peut-être que l’on roulera sur une route des Plaines de couleur verte!« , imagine le représentant de GTOI.
Seul inconvénient, son prix. Cet enrobé magique coûte plus cher qu’un enrobé classique. « Le produit reste encore assez cher d’autant qu’à la Réunion il faut l’importer de Paris alors que le bitume vient lui d’Afrique du Sud. C’est comme la voiture hybride, tout le monde est pour ce système écolo mais face au coût d’achat il est évident que l’on préfère les voitures classiques« , explique Patrick Polverelli.
Quand la pose du végécol s’avèrera rentable, il y a fort à parier que les collectivités locales compteront en nombre dans les futurs clients, en espérant que cela soit le plus vite possible pour notre planète bleue…
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