Dans la même optique, Jean-Louis Bédier, le président de l’Unep Réunion, animait ce mardi un séminaire dans l’ouest de l’île, en partenariat avec la Dieccte, la CGSS et le RSI. Objectif : sensibiliser et informer collectivités et donneurs d’ordres sur le respect des règles en vigueur.
Pour Jean-Louis Bédier, cette économie informelle pose d’abord un problème d’ordre social : « Les personnes non-déclarées n’ont pas la pérennité de l’emploi, ni les formations ». A cette précarisation du travail s’ajoute la problématique de la prise en compte de la santé et de la sécurité du travailleur.
« Une concurrence déloyale »
Au-delà de l’aspect social, le travail illégal pénalise de fait les entreprises qui œuvrent, elles, dans les règles. « Certaines collectivités continuent de donner la préférence à des offres anormalement basses, souligne Margie Sudre, la présidente du HCCP Réunion (le Haut conseil de la commande publique). Mais si elles sont si basses, c’est bien souvent en raison de travailleurs non-déclarés. C’est de la concurrence déloyale ! »
Un constat réaffirmé par Alain le Poupon, le président de la Dieccte : « Souvent les donneurs d’ordres sont dans une recherche d’argent immédiat. Mais en-dessous d’un certain prix, ce n’est pas possible de travailler dans la légalité ». Tout l’enjeu est alors d’inciter les donneurs d’ordres à mettre en œuvre leur vigilance et à privilégier le mieux-disant au moins-disant. L’Unep travaille également sur une éventuelle mise en place d’un badge pour les salariés.
A la Réunion, le secteur des métiers du paysage compte 240 entreprises et 500 salariés déclarés.