Le comité paritaire interprofessionnel de la canne et du sucre s’est tenu ce mercredi au CTICS (Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre de l’Île de La Réunion) à Saint-Denis. Plus de 60 planteurs se sont réunis pour discuter de la nouvelle convention canne et, plus particulièrement, l’avenant de cette convention qui avait été confirmé par le préfet lors d’une réunion avec les représentants de la filière canne le mois dernier.
Mais au bout d’une heure, la CGPER, dont le président, Jean-Yves Minatchy est également le co-président du comité, a quitté la table. Selon lui, Tereos aurait proposé de « reconduire l’avenant à l’identique » dans une convention prolongée en 2017. « Nous voulons revoir la formule de paiement de la canne à cause des coûts de production qui augmentent; c’est le point principal de l’avenant. Et on nous dit que Tereos ne va pas contribuer, » explique-t-il. Selon Jean-Yves Minatchy, la direction de Tereos ne compte pas « lâcher un seul centime » et ce serait à l’État de débourser. « Cela ne nous convient pas ».
Si Jean-Yves Minatchy rappelle qu’ils ont neuf mois devant eux pour « trouver un accord et organiser d’autres réunions avec Tereos et l’Etat », d’autres acteurs comme Frédéric Vienne, président de la FDSEA, veulent croire à de nouvelles négociations: « Les représentants de la CGPER sont partis sans explication et nous sommes déçus car c’était le moment de finaliser notre planning de travail. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on allait trouver des solutions, c’était simplement le moment pour définir le reste ».
Selon lui, Jean-Yves Minatchy « doit se rendre compte de l’erreur qu’il a commise en signant cette convention sur neuf ans, mais là c’est du cinéma syndical »...