Hommage aux esclaves et aux engagés - Jardins du 20 désamb - Extrait du discours du maire de Saint-Joseph, Patrick Lebreton
"C’est un rendez-vous auquel nous tenons, car il nous permet d’honorer la mémoire des Esclaves et des Engagés.
Cette année tout particulièrement, dans ce contexte inédit où la crise sanitaire incite à des comportements plus individualistes, respectueux des règles sanitaires et des gestes barrières, il était d’autant plus important d’être présent pour ce devoir de mémoire.
Et je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation pour partager cet moment avec nous.
Cette séquence d’hommage, nous la commençons ce matin, par le dévoilement d’une nouvelle œuvre de l’artiste François Nicolle.
Une sculpture de circonstance, intitulée "Hommage aux ancêtres". Et quel plus bel emplacement que ces jardins du 20 désamb’, dans lesquels ont pris place notre mémorial aux esclaves et la stèle à la mémoire de Fandiova.
Nous sommes ici, juste en face de ce mémorial, marqués du nom de 1 335 esclaves ayant vécu et fini leur vie à Saint-Joseph.
Cette sculpture, vous le verrez, c’est tout un symbole.
Elle représente des pieds d’esclaves enchaînés.
Et en ce jour où nous célébrons la Liberté, ce jour de 20 décembre 1848 où l’annonce de Sarda Garriga a virtuellement rompu les chaînes de nos frères de couleurs, nous ne pouvions choisir meilleure date et meilleur lieu pour nous réunir et dévoiler cette sculpture.
Car nous ne devons pas laissez tomber dans l’oubli ce pan de l’histoire de notre commune.
Cette Histoire de l’esclavage, puis de l’Engagisme, a aussi eu cour sur nos terres saint-joséphoises, et notamment, ici même, sur ce qui a été, jadis, les terres du Domaine des Remparts.
Honorer, comme nous le faisons aujourd’hui, et chaque année cette date du 20 décembre, c’est se souvenir des heures qui comptent parmi les plus sombres et les plus douloureuses de notre Histoire.
C’est ne pas laisser tomber dans l’oubli le nom et la mémoire de nos sœurs et de nos frères qui ont subi les affres de l’esclavage ou eu le statut d’« engagés ».
Car si les engagés étaient, sur le papier, des hommes libres, leurs conditions de travail et de vie n’étaient pas pour autant des plus faciles.
A Saint-Joseph, c’est à travers la mémoire d’un homme que nous rendons hommage aux engagés ayant vécu sur notre commune. Celui que certains appelaient « Fandio » portait le nom de Joseph Fandiova Rebozaka.
Il est le dernier engagé à avoir travaillé et terminé sa vie à Saint-Joseph.
A travers lui, nous honorons la mémoire de toutes celles et ceux qui ont partagé la difficile condition d’Engagé, sur notre commune, mais aussi ailleurs dans l’île.
Ce matin, à notre façon, nous honorons aussi la mémoire de celles et ceux dont l'histoire aurait pu oublier le nom et le passé.
C’est parce qu’il est important de se souvenir de ces faits et de ces personnes qui, avant nous, ont participé à construire notre ville, à faire de nous ce que nous sommes, que nous tenons à rendre ces hommages.
Nous cultivons le souvenir pour l’ancrer dans notre mémoire collective.
D’ailleurs, nous avons désormais notre élue déléguée à la jeunesse et à la politique mémorielle (Mélanie Francomme).
Elle poursuivra, notamment avec les jeunes élus de nos instances citoyennes des Conseils Municipaux des Collégiens et des Lycéens, ce travail de recueil de mémoire, mais aussi du porté à connaissance.
C’est une démarche essentielle, par laquelle nous transmettons aux jeunes générations le flambeau de notre histoire commune.
C’est une invitation à nous souvenir que nous sommes, nous-même, des descendants de ces esclaves, de cette génération sacrifiée. Que nous portons en nous, chacun un petit bout de ces lignes, de ces pages de l’Histoire de notre Ville, de notre Ile, elles mêmes inscrites dans le grand livre de l’Humanité.
Pas de Nuits du Piton cette année mais Saint-Joseph célèbrera bien cette fête de la Liberté, en musique, avec un concert d’artistes Saint-Joséphois, qui sera diffusé dès 15h, cet après-midi en direct sur notre page Facebook Ville de Saint-Joseph.
Bonne Fêt Kaf', Bonne fête de la Liberté, Bon 20 décembre à tous !"
"C’est un rendez-vous auquel nous tenons, car il nous permet d’honorer la mémoire des Esclaves et des Engagés.
Cette année tout particulièrement, dans ce contexte inédit où la crise sanitaire incite à des comportements plus individualistes, respectueux des règles sanitaires et des gestes barrières, il était d’autant plus important d’être présent pour ce devoir de mémoire.
Et je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation pour partager cet moment avec nous.
Cette séquence d’hommage, nous la commençons ce matin, par le dévoilement d’une nouvelle œuvre de l’artiste François Nicolle.
Une sculpture de circonstance, intitulée "Hommage aux ancêtres". Et quel plus bel emplacement que ces jardins du 20 désamb’, dans lesquels ont pris place notre mémorial aux esclaves et la stèle à la mémoire de Fandiova.
Nous sommes ici, juste en face de ce mémorial, marqués du nom de 1 335 esclaves ayant vécu et fini leur vie à Saint-Joseph.
Cette sculpture, vous le verrez, c’est tout un symbole.
Elle représente des pieds d’esclaves enchaînés.
Et en ce jour où nous célébrons la Liberté, ce jour de 20 décembre 1848 où l’annonce de Sarda Garriga a virtuellement rompu les chaînes de nos frères de couleurs, nous ne pouvions choisir meilleure date et meilleur lieu pour nous réunir et dévoiler cette sculpture.
Car nous ne devons pas laissez tomber dans l’oubli ce pan de l’histoire de notre commune.
Cette Histoire de l’esclavage, puis de l’Engagisme, a aussi eu cour sur nos terres saint-joséphoises, et notamment, ici même, sur ce qui a été, jadis, les terres du Domaine des Remparts.
Honorer, comme nous le faisons aujourd’hui, et chaque année cette date du 20 décembre, c’est se souvenir des heures qui comptent parmi les plus sombres et les plus douloureuses de notre Histoire.
C’est ne pas laisser tomber dans l’oubli le nom et la mémoire de nos sœurs et de nos frères qui ont subi les affres de l’esclavage ou eu le statut d’« engagés ».
Car si les engagés étaient, sur le papier, des hommes libres, leurs conditions de travail et de vie n’étaient pas pour autant des plus faciles.
A Saint-Joseph, c’est à travers la mémoire d’un homme que nous rendons hommage aux engagés ayant vécu sur notre commune. Celui que certains appelaient « Fandio » portait le nom de Joseph Fandiova Rebozaka.
Il est le dernier engagé à avoir travaillé et terminé sa vie à Saint-Joseph.
A travers lui, nous honorons la mémoire de toutes celles et ceux qui ont partagé la difficile condition d’Engagé, sur notre commune, mais aussi ailleurs dans l’île.
Ce matin, à notre façon, nous honorons aussi la mémoire de celles et ceux dont l'histoire aurait pu oublier le nom et le passé.
C’est parce qu’il est important de se souvenir de ces faits et de ces personnes qui, avant nous, ont participé à construire notre ville, à faire de nous ce que nous sommes, que nous tenons à rendre ces hommages.
Nous cultivons le souvenir pour l’ancrer dans notre mémoire collective.
D’ailleurs, nous avons désormais notre élue déléguée à la jeunesse et à la politique mémorielle (Mélanie Francomme).
Elle poursuivra, notamment avec les jeunes élus de nos instances citoyennes des Conseils Municipaux des Collégiens et des Lycéens, ce travail de recueil de mémoire, mais aussi du porté à connaissance.
C’est une démarche essentielle, par laquelle nous transmettons aux jeunes générations le flambeau de notre histoire commune.
C’est une invitation à nous souvenir que nous sommes, nous-même, des descendants de ces esclaves, de cette génération sacrifiée. Que nous portons en nous, chacun un petit bout de ces lignes, de ces pages de l’Histoire de notre Ville, de notre Ile, elles mêmes inscrites dans le grand livre de l’Humanité.
Pas de Nuits du Piton cette année mais Saint-Joseph célèbrera bien cette fête de la Liberté, en musique, avec un concert d’artistes Saint-Joséphois, qui sera diffusé dès 15h, cet après-midi en direct sur notre page Facebook Ville de Saint-Joseph.
Bonne Fêt Kaf', Bonne fête de la Liberté, Bon 20 décembre à tous !"