Le 20 décembre c’était la Fêt Kaf ! Elle s’est célébrée avec un gai abandon, avec des chants et des danses moringue et maloya, des feux d’artifice … C’est le peuple qui fêtait l’abolition de l’esclavage ! C’était attendrissant. Mais il ne semblait pas connaitre l’origine du 20 décembre, ni qui l’a inventé. Il n’est tout de même pas tombé du ciel, cinq jours avant Noël !
Ce peuple a totalement ignoré le « Gallet » à Sarda Garriga du Barachois, fleuri ce jour-là comme d’habitude, par une trentaine de fidèles. Occulté également par les Instances Institutionnelles de la Réunion, à l’exception du Conseil Départemental qui a délégué l’une de ses Vice-Présidentes. Qu’il en soit remercié !
Cette Institution semble être la seule à savoir qui était Sarda Garriga, Commissaire Général de la II ème République qui est venu à la Réunion affranchir 62151 esclaves, sans heurt, sans coup de fusil tiré, sans effusion de sang, contrairement aux autres territoires ultramarins et la signification du 20 décembre, si spécifique à la Réunion. Cette Institution, semble-t-il, aurait des projets pour commémorer l’esclavage, sans oublier la mémoire du libérateur Sarda Garriga ?
D’où vient le 20 décembre ? C’est la date d’entrer en vigueur du Décret de l’Abolition de l’Esclavage, soit deux mois après sa promulgation le 19 Octobre 1848, à Saint Denis par Sarda Garriga, conformément à l’article 1er de ce même décret. Elle n’a rien à voir avec des circonstances locales, comme la fin de la campagne sucrière.
Quant à l’Institution Municipale de Saint Denis, dont la Maire a été élue avec beaucoup d’enthousiasme et d’espoir, elle était apparemment occupée ailleurs. Il lui faudra cependant s’occuper au plus vite d’une œuvre posée en 2019, en face de la Préfecture, à Saint-Denis, à l’emplacement où SARDA GARRIGA a débarqué le 14 Octobre 1848 et « Rectifier les inepties contenues sur ce panneau de pub de Sarda Garriga. Pour ce faire elle peut compter sur l’Association « les amis réunionnais de Sarda Garriga » dont le Président Jules Lucas détient des documents historiques. Ce n’est pas la peine de compter sur certains des historiens locaux, ils ont déjà assez cafouillé !