Les femmes doivent encore affronter un certain nombre de préjugés dans le domaine de la conduite, comme dans de bien d’autres domaines.
Si l’expression « femme au volant, mort au tournant » n’a pas lieu d’être, quelques réflexes témoignent encore en 2018 d’un certain sexisme. C’est en tout cas ce que tend à démontrer la dernière enquête de Minute-Auto réalisée en janvier-février auprès de plus de 2100 femmes titulaires du permis de conduire.
Les 3/4 des conductrices se sont fait insulter par le sexe opposé au volant
Selon cette étude, 79% des conductrices ont rapporté avoir entendu cette expression de la part d’autres automobilistes, et 59% ont eu droit au cliché « Femme au volant, quand t’es bourré t’es bien content ».
« En fait, de manière générale, les femmes ont fréquemment droit à une mauvaise conduite des hommes, au sens figuré du terme. Plus des trois quarts des conductrices concernées se sont faites insulter par le sexe opposé au volant. Et dans près de deux tiers des cas, l’injure en question faisait référence au caractère féminin du conducteur… », rapporte encore l’étude, qui précise que 34% des conductrices se sentent touchées par ces remarques désobligeantes.
84% n’ont pas eu d’accident durant les deux dernières années
Toujours selon l’étude, l’utilisation d’un véhicule par les femmes est quotidienne pour 88% d’entre elles, et 96% considérer qu’elles conduisent bien. 84% n’auraient d’ailleurs pas connu le moindre accident durant les deux dernières années. Cela dit, le pourcentage de femmes déclarant respecter les règles de conduites passe à 67%.
Autre élément mis en exergue : « quand un conflit éclate entre la femme et l’homme autour de la voiture, c’est après une remise en question de la conduite féminine dans 44% des cas. Les cas de rayures ou de chocs amènent à la dispute dans un peu plus de 20% des cas seulement en comparaison ».
Enfin, l’étude révèle qu’elles sont une majorité (59%) à savoir changer une roue, contrairement à certaines idées reçues, si bien qu’elles ne sont qu’un tiers à redouter cette éventualité, et que seules 26% des interrogées avouent craindre une panne.