C’était le 11 novembre 2018 à Saint-André, le soir tard, en pleine fête du Dipavali. On pourrait croire que même les voyous les plus stupides auraient un minimum de respect pour la déesse de nos amis les Tamouls… Même pas.
Une bande de délinquants très connus
Quand il y a foule, il y a toujours quelque chose de bon à gratter ; sinon quelque bonne occasion de déclencher une jolie baston. C’est ce qu’a dû imaginer dans sa tête de chacouate Oumadi, 19 ans, seul majeur à la tête d’une théorie de mineurs ; aussi déglingués du cerveau que lui-même. Eux ont comparu devant le tribunal pour enfants, ce pourquoi notre drôle de zèbre trônait seul ce mardi à a barre.
L’affaire commence simplement… Des habitants du centre-ville avertissent les policiers du commissariat local qu’une bande de voyous très alcoolisés est entrain de mettre le souk dans leur quartier, poubelles renversées, coups aux devantures des magasins, cris, insultes et injures aussi diverses que discordantes.
Arrivés sur les lieux, les policiers voient bien qu’il s’agit de cette même bande de j’en-foutre qui ont l’habitude de semer la panique dans le quartier.
Ils interpellent le meneur apparent, Oumadi, lequel n’entend pas se laisser faire et, gueulant au charron, rameute ses congénères, les incitant rageusement à cogner sur les policiers.
Ces derniers n’étant venus qu’en nombre réduit, se retrouvent vite entourés, insultés, harcelés. Et commencent à prendre des coups.
Violences diverses, vols aggravés, dégradations…
L’affaire prend très vilaine tournure et, menaçant de céder sous le nombre de leurs assaillants, les policiers appellent du renfort. Ces derniers sont vite là et le Oumadi est vite taclé par les policiers. Au poste : rébellion caractérisée.
Dès le début, selon le règlement, le président Molié demande à l’accusé s’il a une déclaration à effectuer.
« Oui, je ne bois plus, je ne fume plus ».
Personne ne semble avoir vraiment compris le rapport.
Ce petit gabarit, hirsute, goguenard, semble se fiche du tiers comme du quart. Y compris lorsqu’on fait part à la cantonade de son CV déjà chargé à ras-bord : vols, violences, vols aggravés, dégradations diverses… Le tout-venant de la délinquance locale, en somme.
La partie civile (un représentant des forces de l’ordre), par son avocat, a mis en avant la difficulté à laquelle se heurtent les policiers voulant juste faire leur boulot, dans ce quartier hyper-turbulent, où les attroupements à tendance délinquante sont pratiquement leur lot quotidien.
Selon les témoins, ce soir-là, on n’est guère passé loin de la violence extrême, selon les témoins : Oumadi et ses comparses ont tenté de ceinturer les agents de l’ordre et de les mettre au sol. À se demander ce qui serait arrivé si les renforts n’avaient réagi avec promptitude.
Allez en prison, allez directement en prison, et payez 1.000 euros !
Leur spécialité, selon l’avocat, est précisément de troubler l’ordre public et empêcher la police de mener à bien ses tâches. Parce que l’agitation est propice aux pillages que l’on sait.
La procureur a expliqué que le prévenu était déjà en sursis mais que cela ne semblait servir à rien. Et de solliciter du tribunal une peine de 4 mois fermes minimum.
Me Vardin, pour le jeune émeutier, a mis en doute la procédure et demandé une relaxe pure et simple. Fallait l’oser, celle-là.
Le violent en culottes courtes a été dirigé direct vers Domenjod, pour 4 mois (en plus de la peine qu’il effectue déjà). Et 1.000 euros d’amendes, 1.000 !