La question est récurrente. Doit-on laisser des statues à l’effigie d’esclavagistes trôner dans nos villes ? Alors que le monde entier a été secoué par le décès d’un américain noir, tué par un policier blanc, les problématiques raciales sont au cœur de l’actualité, et le débat est relancé.
À La Réunion, la statue de Mahé Labourdonnais, Gouverneur général des Mascareignes qui a contribué à la traite et à l’esclavage, notamment par la chasse aux marrons et le commerce d’esclaves, est pointée du doigt.
Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés. Pour certains, la statue est une insulte à un peuple qui a souffert, et n’a pas sa place. « Les oppresseurs n’ont pas à être glorifiés », écrit par exemple un internaute sous une publication dédiée au sujet, tandis qu’un autre propose de les remplacer par des statues d’esclaves ayant lutté.
Pour d’autres, il s’agit d’un élément historique qui mérite d’être conservé, ne serait-ce que pour la mémoire collective. « S’ils disparaissent très peu de gens se souviendront que nous sommes un peuple qui a souffert de l’esclavage », peut-on lire sous la même publication. Un autre internaute estime que cela reviendrait à « maquiller l’histoire ».
Pour mémoire, la statue de Mahé Labourdonnais [a déjà été bâillonnée, en 2011]urlblank:https://www.zinfos974.com/La-statue-de-Mahe-de-Labourdonnais-baillonnee_a33840.html , mais aussi habillée d’un panneau « Je suis raciste », en 2015. Il y a deux ans, une pétition en ligne pour la faire retirer avait été lancée, recueillant 1 380 signatures. Le débat n’a pas fini de faire rage.