Michel Eckert, qui s’est longtemps positionné comme [un héros aux nombreux sauvetages sortant de l’ordinaire]urlblank:https://www.zinfos974.com/Le-Port-L-homme-pretendument-victime-d-une-attaque-terroriste-serait-il-un-mythomane_a162975.html , sera jugé le 8 juillet prochain pour avoir dépassé les bornes en fin d’année dernière. Il est poursuivi pour [dénonciation mensongère ayant entrainé des recherches inutiles.]urlblank:https://www.zinfos974.com/Fausse-attaque-terroriste-au-Port-Le-mythomane-sera-juge-en-fevrier-2021_a163248.html
Le 18 novembre 2020, il s’était présenté au commissariat du Port en déclarant avoir été agressé par un homme barbu, vêtu d’une djellaba. Tentant de lui porter un coup de couteau, l’homme avait soi-disant crié « Allah Akbar ». Un dispositif de police impressionnant avait été déployé dans les rues du Port afin de retrouver le terroriste présumé qui, en fait, n’a existé que dans la tête de Michel Eckert.
Il achète un couteau et s’inflige des blessures
Au cours de leurs recherches, les policiers avaient pu démontrer que le faux couteau avait été acheté par le sexagénaire, ancien maître-chien, dans un magasin de pêche portois. Michel Eckert qui s’était plaint de coupures au bras et au poignet s’est infligé lui-même ses blessures pour convaincre les forces de l’ordre et se positionner en victime d’un fou dangereux. Certains médias avaient même relayé que la menace terroriste planait sur l’île de La Réunion.
Placé en garde à vue, le faux héros qui avait prétendu avoir désarmé son agresseur au péril de sa vie avait fini par reconnaître avoir tout inventé. Selon son avocat, Me Yann Prévost, venu le défendre de métropole, Michel Eckert « ne se souviendrait de rien ».
Est-ce à l’officier de police d’assurer la présence d’un avocat en garde à vue?
Après avoir contesté l’expertise psychiatrique réalisée par un médecin « influencé par les nombreux articles parus dans la presse » et obtenu qu’il soit réexaminé, le conseil souhaite faire annuler la garde à vue de son client. Lors de sa première audition, la robe noire indique que Michel Eckert n’a été assisté que pendant un moment, l’avocat commis d’office ayant certainement été appelé ailleurs. Ce dernier n’est jamais revenu.
« Cet avocat ne s’est pas présenté le lendemain pour la deuxième audition. Je considère que c’était à l’officier de police de régler ce problème », détaille Me Prévost. Car une garde à vue hors présence de l’avocat est une atteinte au droit à la défense. C’est l’officier de police qui est garant de ce droit et en cas d’absence d’un avocat, c’est à lui d’appeler le bâtonnier pour qu’un nouvel avocat soit commis d’office et d’informer la personne en garde à vue ».
Cet officier aurait informé Michel Eckert par erreur que l’avocat reviendrait peut-être mais qu’il pouvait en finir rapidement sans l’attendre. Pas de la mauvaise foi, précise l’avocat, mais une maladresse qui aurait poussé son client – « en situation de vulnérabilité » – à accepter pour en finir plus rapidement.
Les juges rendront leur décision le 8 avril.