Une affaire particulière était étudiée au tribunal ce jeudi après-midi. Michel Eckert, à qui il est reproché d’avoir dénoncé une attaque terroriste qui n’a jamais eu lieu, était à la barre pour répondre de ses actes.
Son avocat a demandé un rejet en nullité du procès à cause d’un rapport d’expertise non signé et de son absence à la deuxième audition de son client.
Le conseil juridique de Michel Eckert a expliqué ne pas contester le fond de l’affaire mais vouloir clarifier la situation de l’accusé : souffre-t-il d’une altération ou de l’abolition de son discernement ? L’avocat a argumenté : « Si l’attentat n’est pas imaginaire pour la personne qui le dénonce, le délit n’est pas établi ! »
Après cette plaidoirie, la procureure de la République s’est prononcée en faveur d’une expertise psychologique et non psychiatrique comme demandée.
Finalement, la présidente du tribunal a renvoyé le procès au 8 juillet 2021, le temps de réalisation d’une nouvelle expertise psychiatrique.
Rappel des faits :
Le mercredi 18 novembre 2020, [Michel Eckert se présente au commissariat du Port comme étant victime d’une attaque au couteau]urlblank:https://www.zinfos974.com/Fausse-attaque-terroriste-au-Port-Le-mythomane-sera-juge-en-fevrier-2021_a163248.html , le bras éraflé par un coup à l’arme blanche. Aux policiers, il raconte avoir subi quelques minutes plus tôt une agression de la part d’un inconnu qui s’est jeté sur lui. Un couteau qu’il présente d’ailleurs aux forces de Police puisqu’il a pris le soin de récupérer ce qui se présente à ce moment-là comme une pièce à conviction.
Tous les détails mentionnés par la victime font penser à une attaque terroriste. Michel Eckert raconte avoir été surpris, dans son dos, par un homme ayant crié « Allah Akbar » avant de tenter de se jeter sur lui. C’est grâce à un réflexe de protection et des années d’une expérience acquise au sein de l’armée qu’il aura la vie sauve.
Désarmé, son supposé agresseur s’était quant à lui enfui dans le dédale d’habitations de l’avenue Rico Carpaye. Malgré le caractère spectaculaire de l’agression, personne ne viendra corroborer son récit.
Le lendemain, l’évocation de l’identité de la présumée victime nous rappelait aux « bons souvenirs » de Michel Eckert, un homme qui s’est à maintes reprises présenté comme un acteur associatif dévoué à la cause des sauvetages extrêmes (après des séismes par exemple dans de nombreux pays) ou de recherches de personnes disparues à La Réunion. Nous avions par exemple parlé de ses prétendues actions en 2008, déjà.