« J’ai dû être fatigué donc j’ai préféré être prudent et me reposer ». En effet c’est plus prudent lorsqu’on est au volant, sans permis et avec 2,42 g d’alcool par litre de sang. Sauf que c’est à Saint-Paul que le conducteur âgé de 30 ans s’est arrêté, alors qu’il venait de Saint-André. « Je ne m’en rappelle pas », avoue-t-il devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis où il a été jugé en comparution immédiate ce lundi.
En effet, à 3h30 du matin dans la nuit de samedi à dimanche, le véhicule se trouve sur la voie d’accélération empêchant l’insertion des automobilistes sur la 4 voies de Saint-Paul. Les forces de l’ordre appelées sur place découvrent un homme dans un sommeil profond. Les gendarmes parviennent tant bien que mal à réveiller l’homme qui se rendort à la gendarmerie.
Il s’avère qu’il est déjà connu de la justice et compte sept condamnations sur son casier judiciaire pour vols et violences. Il n’est d’ailleurs sorti de prison qu’en mai et semble ne pas avoir perdu de temps. Ses explications : il s’agissait d’une voiture qu’il comptait revendre – lui qui n’a pas de permis – et il avait bu, car il s’était disputé avec sa petite amie. « Quand je m’énerve, je bois un coup », ajoute-t-il. Ça éviterait les violences, selon lui.
La procureure a requis 7 mois de prison à son encontre, ainsi que la révocation de sa peine de sursis à hauteur de 3 mois. 10 mois en tout, donc.
Mais pour son avocat, Me Jean-Christophe Molière, la révocation de sursis ne tient pas, car son client n’a jamais commis d’infraction de la route auparavant. C’est une première.
Il sera finalement condamné à 8 mois de prison ferme avec mandat de dépôt, sans la révocation du sursis. Retour donc en prison après deux mois de liberté.