Fermé depuis juin 2011, le Cercle Wagram, célèbre établissement de jeux parisien, a été l’objet d’une âpre lutte de voyous. Une querelle entre les restes du gang corse de la Brise de mer, le clan Guazelli chassant le clan de Casanova en 2008, avant que les héritiers de « Richard le menteur » ne viennent en 2011 reprendre par la force le contrôle des lieux, et la manne d’argent liquide qui y transite.
Les enquêtes judiciaires, menées par les juges d’instruction Serge Tournaire et Hervé Robert pour « extorsion, blanchiment et association de malfaiteurs en bande organisée », ont été agrémentées d’un trait de paillettes, d’un soupçon de politique et d’une guerre entre services de police. Au fil des investigations sont apparus le rôle trouble joué par Jean Testanière, alias « Le mage« , consulté par des vedettes du show-biz et de la politique pour ses talents de divination, ou encore celui du maire de Pietralba, Jean Casta, longtemps conseiller du président d’Air France Jean-Cyril Spinetta et porteur d’enveloppe occasionnel pour les patrons du Cercle. Des truands, de la politique, du jeu, du liquide, l’histoire est déjà belle à narrer.
Mais les deux plus médiatiques personnalités interrogées au cours de la procédure ont décidé d’ajouter un ingrédient détonant. Rien de moins que les prémices d’un complot maçonnique. Soupçonné d’avoir menacé un de ses employés municipaux, Christophe Vedrune, au nom du grand banditisme corse, accusation qui lui vaut le statut de témoin assisté dans la procédure, le député-maire de Sarcelles François Pupponi a été le premier à confier ses doutes au juge le 16 février. L’ex-bras droit de Dominique Strauss-Kahn a mis en cause son rival socialiste local, Didier Arnal, dont il pense qu’il a instrumentalisé Vedrune pour le salir.
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