Le dialogue est rompu entre Bourbon Bois et ses clients du dispositif logement évolutif social (LES) qui attendent toujours la livraison de leur logement. Même chose avec l’équipe d’artisans avec qui l'entreprise travaille. Une vingtaine d’entre eux sont rassemblés devant le siège, réclamant le paiement de leur facture.
Selon Patrick Fulmar, engagé en octobre dernier en tant que conducteur de travaux, les arriérés remontent à juillet 2022 pour certains artisans avec un montant maximal s’élevant à 150.000 euros. Charpentiers, terrassiers, maçons… tous sont "solidaires et déterminés", assure-t-il, à obtenir leur dû. "Bourbon Bois n’a plus que deux salariés. Son objectif est de mettre à chaque fois en place une équipe de sous-traitants pour contester les factures de l’ancienne équipe", explique le conducteur de travaux.
Echanges de mails à l’appui, Patrick Fulmar livre que la présidente et directrice générale de Bourbon Bois, Morgane Osta Amigo, lui a demandé de contester un ensemble de factures pour un montant d’environ 20.000 euros. "J’ai refusé. Ces travaux ont bien été réalisés avant notre arrivée sur les différents sites mais les montants ne peuvent être validés ou vérifiés par mes soins", a rétorqué le conducteur de travaux indigné par les méthodes de la direction de l'entreprise.
"Nous ne bougerons pas, nous sommes là de manière pacifique mais ne bougerons pas", martèlent derrière lui les artisans. Jean-Hugues Payet est l’un de ces artisans sous-traitants. Bourbon Bois lui doit pour 75.000 euros de factures impayées depuis juillet 2022, indique-t-il . "Je tiens malgré la maladie et là cette entreprise se permet de me voler et de me mettre en difficulté au risque de mettre la clé sous la porte", s'insurge l’homme en fauteuil roulant. L’artisan a dû licencier 4 personnes suite à cette situation.
Selon Patrick Fulmar, engagé en octobre dernier en tant que conducteur de travaux, les arriérés remontent à juillet 2022 pour certains artisans avec un montant maximal s’élevant à 150.000 euros. Charpentiers, terrassiers, maçons… tous sont "solidaires et déterminés", assure-t-il, à obtenir leur dû. "Bourbon Bois n’a plus que deux salariés. Son objectif est de mettre à chaque fois en place une équipe de sous-traitants pour contester les factures de l’ancienne équipe", explique le conducteur de travaux.
Echanges de mails à l’appui, Patrick Fulmar livre que la présidente et directrice générale de Bourbon Bois, Morgane Osta Amigo, lui a demandé de contester un ensemble de factures pour un montant d’environ 20.000 euros. "J’ai refusé. Ces travaux ont bien été réalisés avant notre arrivée sur les différents sites mais les montants ne peuvent être validés ou vérifiés par mes soins", a rétorqué le conducteur de travaux indigné par les méthodes de la direction de l'entreprise.
"Nous ne bougerons pas, nous sommes là de manière pacifique mais ne bougerons pas", martèlent derrière lui les artisans. Jean-Hugues Payet est l’un de ces artisans sous-traitants. Bourbon Bois lui doit pour 75.000 euros de factures impayées depuis juillet 2022, indique-t-il . "Je tiens malgré la maladie et là cette entreprise se permet de me voler et de me mettre en difficulté au risque de mettre la clé sous la porte", s'insurge l’homme en fauteuil roulant. L’artisan a dû licencier 4 personnes suite à cette situation.
Factures non réglées contre accusation de harcèlement
C'est pourtant Bourbon Bois par l’intermédiaire de son avocat qui a mis en demeure la société de Jean-Hugues Payet. Elle invoque "la violation de (ses) obligations professionnelles et contractuelles", reproche à l’artisan des "non-façons et des malfaçons", et accuse également : "Depuis lors, vous ne cessez de la harceler aux fins de paiement de vos factures et de désorganiser son entreprise". Le courrier de l’avocat vient par ailleurs confirmer que Bourbon Bois ne paiera pas ses factures et qu’en plus l'entreprise demande la somme provisionnelle de 102.000 euros "correspondant aux préjudices engendrés par ces manquements".
Faute d’être payé, "les travaux réalisés à 80%, nous avons arrêté les chantiers", répond comme une évidence le charpentier.
Dans leur combat pour obtenir le recouvrement de leurs factures, les artisans ont reçu le soutien des clients lésés de l’opérateur social historique mais aussi du Collectif des syndicats et associations professionnels de La Réunion (CSAPR). "Il y a eu une médiation il y a un mois environ qui n’a débouché sur aucun terrain d’entente", regrette Jean-François Maillot, le président de la CSAPR. Par ailleurs, précise-t-il, "Bourbon Bois ne peut soulever des malfaçons alors que les chantiers ne sont pas terminés".
"Malgré les pressions et les tentatives d’atteinte à ma dignité, à ma personne, je ne lâcherai pas pour les artisans et les clients", est résolu Patrick Fulmar. Pour autant, laisse-t-il la porte ouverte, "nous attendons toujours une table des négociations".
C'est pourtant Bourbon Bois par l’intermédiaire de son avocat qui a mis en demeure la société de Jean-Hugues Payet. Elle invoque "la violation de (ses) obligations professionnelles et contractuelles", reproche à l’artisan des "non-façons et des malfaçons", et accuse également : "Depuis lors, vous ne cessez de la harceler aux fins de paiement de vos factures et de désorganiser son entreprise". Le courrier de l’avocat vient par ailleurs confirmer que Bourbon Bois ne paiera pas ses factures et qu’en plus l'entreprise demande la somme provisionnelle de 102.000 euros "correspondant aux préjudices engendrés par ces manquements".
Faute d’être payé, "les travaux réalisés à 80%, nous avons arrêté les chantiers", répond comme une évidence le charpentier.
Dans leur combat pour obtenir le recouvrement de leurs factures, les artisans ont reçu le soutien des clients lésés de l’opérateur social historique mais aussi du Collectif des syndicats et associations professionnels de La Réunion (CSAPR). "Il y a eu une médiation il y a un mois environ qui n’a débouché sur aucun terrain d’entente", regrette Jean-François Maillot, le président de la CSAPR. Par ailleurs, précise-t-il, "Bourbon Bois ne peut soulever des malfaçons alors que les chantiers ne sont pas terminés".
"Malgré les pressions et les tentatives d’atteinte à ma dignité, à ma personne, je ne lâcherai pas pour les artisans et les clients", est résolu Patrick Fulmar. Pour autant, laisse-t-il la porte ouverte, "nous attendons toujours une table des négociations".