C’était en juillet dernier que Mark Zuckerberg avait abordé pour la première fois l’existence de ce métavers, en présentant un espace de réunion numérique. Mais le patron de Facebook veut aller encore plus loin en proposant un nouvel espace en réalité augmentée (AR) et virtuelle (VR) qui permettrait de démultiplier les expériences virtuelles en se détachant des contraintes physiques. Une sorte d’Internet « incarné » qui permettrait de vivre le contenu et non plus simplement de le visionner comme actuellement.
Ayant déjà un pied dans le domaine de la réalité virtuelle et augmentée avec sa filiale Oculus, le groupe Facebook a lancé ces derniers mois des applications préalables au métavers comme Horizon Workrooms, un espace de travail collaboratif virtuel permettant à 50 personnes de discuter, ou encore ses fameuses lunettes Ray-Ban connectées permettant de faire des stories en direct à la volée.
Ainsi, il sera possible par exemple de danser dans une boîte de nuit avec des personnes situées à l’autre bout de la planète, jouer avec ses amis ou encore acheter et vendre des biens numériques, même si pour la crédibilité et la pérennité des métavers en cours de développement aussi bien par Facebook que par d’autres groupes (Epic Games ou encore Decentraland), de nombreux services restent encore à inventer, comme cela avait dû être le cas avec l’explosion de l’internet mobile ces dernières années.
Pour Mark Zuckerberg l’objectif est double : créer une nouvelle expérience formidable et avoir le sentiment d’être vraiment là avec les gens, mais aussi engendrer « une vague économique qui pourrait créer des opportunités pour les gens dans le monde entier ». Dans un article de blog, deux des plus hauts responsables de Facebook, Nick Clegg et Javier Olivan, ont fait savoir ce lundi que le groupe ne chercherait pas à verrouiller ce métavers à l’image de son réseau social et ont expliqué que sa caractéristique principale sera « son ouverture et son interopérabilité », d’où la nécessité de « coopérer et collaborer avec les entreprises, les développeurs ou encore les décideurs politiques ».
Cette annonce intervient après plusieurs mois difficiles pour l’entreprise américaine, notamment en Europe où la Commission lui a plusieurs fois tapé sur les doigts concernant sa politique de traitement des données confidentielles.