« Ils sont pour la plupart chargés de famille ou soutien familial pour leurs parents. Leur demande s’appuie sur les besoins criants en matière d’enseignants à la Réunion, besoins qu’ils ont démontrés et qui sont confirmés par les statistiques désastreuses sur les questions d’illettrisme et d’échec scolaire.
Des déchirements familiaux
D’autre part, le volume d’heures supplémentaires et le nombre de postes actuellement bloqués par le ministère rendent totalement incompréhensibles l’obstination des autorités à ne pas répondre à leur demande.
Comme d’autres par le passé, ils se battent d’abord pour que leur vie personnelle ne subisse pas des déchirements insurmontables mais aussi pour faire profiter les élèves de la Réunion de leurs compétences, des compétences acquises parfois au prix de sacrifices financiers considérables de la part de leur famille. Pour autant, il ne s’agit pas pour eux de déroger aux règles du mouvement national ni de léser d’autres enseignants qui cherchent à rentrer après des années en métropole.
Des violences policières
Les besoins existent, les autorités ne peuvent ignorer quel bénéfice inestimable peuvent offrir des enseignants supplémentaires à la qualité du service public d’éducation à la Réunion.
Ces collègues en lutte supportent depuis le début de leur combat l’hostilité des services de l’Etat au point d’avoir subi plusieurs fois des violences policières comme ce fut le cas notamment jeudi 22 avril devant les grilles de la préfecture.
Nous condamnons ces méthodes indignes des représentants de l’Etat. Ceux-ci doivent dans les meilleurs délais mettre les moyens qui existent en face des besoins, engager un dialogue avec ces jeunes et apporter des réponses concrètes à leur légitime demande.
Marie-Hélène Dor, FSU et Ivan Hoareau, CGTR. »