
Le président de la FPAOI, M. Keith André, avec le président du CRPMEM de La Réunion M. Gérard Zitte.
Le communiqué :
En déplacement à La Réunion pour discuter de son futur plan d’actions 2023-2026 avec la nouvelle gouvernance du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) de La Réunion, la Fédération des pêcheurs artisans de l’océan Indien (FPAOI) réagit aux travaux de la Commission thonière de l’océan Indien qui se sont tenus au Kenya et son président, Keith André, réitère sa demande de mesures efficaces et courageuses pour espérer un avenir aux stocks halieutiques en océan Indien pour les pêcheurs artisans sédentaires.
Saint-Denis-de-La-Réunion, le 7 février 2023 Depuis octobre 2015, les professionnels de la pêche des Comores, de Madagascar, de Maurice, des Seychelles et de La Réunion se sont regroupés en constituant la Fédération des pêcheurs artisans de l’océan Indien (FPAOI), représentation régionale unique et originale de la pêche artisanale de ce bassin maritime, dont l’ambition est de porter leur voix pour la défense et la durabilité du métier, d’échanger sur les bonnes pratiques et d’améliorer les connaissances partagées.
Deux de ses représentants sont actuellement et pour trois jours en déplacement à La Réunion pour discuter des grandes lignes du plan d’actions 2023-2026 de la FPAOI et aussi entrevoir de nouvelles pistes de financement pour porter le plaidoyer des pêcheurs artisans dans les différentes instances chargées de la mer et de la préservation durable des ressources halieutiques. Entre autres au programme de leur déplacement, une rencontre avec l’élu régional en charge de la pêche, M. Wilfrid Bertile, lequel leur a assuré du soutien de la Collectivité dans les actions à venir, notamment dans l’organisation en juillet prochain à La Réunion de l’assemblée générale de la FPAOI.
Les discussions avec le CRPMEM de La Réunion ont également porté sur la conclusion des travaux au Kenya de la Commission thonière de l’océan Indien (CTOI), réunie en session extraordinaire consacrée aux dispositifs de concentration de poissons (DCP).
Le président de la FPAOI, M. Keith André, qualifie de « mascarade » l’interdiction faite aux senneurs d’employer des DCP dérivants pendant 72 jours puisqu’elle ne concerne que les eaux internationales et laissent donc toutes latitudes à ces navires industriels « pilleurs des mers » de « sacrifier l’avenir des stocks halieutiques dans les zones économiques exclusives (ZEE) des pays de leur pavillon en océan Indien ». Le président de la FPAOI ajoute de surcroît que « seuls les non-initiés du secteur se laisseront duper par la mesure votée. En effet, les effets d’un DCP dérivant se manifeste dès sa mise à l’eau, pas seulement lorsque sa bouée satellitaire et instrumentale s’active et plus il reste longtemps en mer plus l’agrégation des poissons sera importante ».
C’est pour cela que l’interdiction totale d’utiliser des DCP dérivants par les thoniers senneurs avait la préférence de l’organisation régionale de pêcheurs artisans (FPAOI) et qu’elle constituait la seule mesure courageuse et efficace à prendre pour la préservation et la reconstitution des stocks, notamment le thon albacore en océan Indien.
Le président du CRPMEM de La Réunion, M. Gérard Zitte, va plus loin en invitant les capitaines de ces navires industriels à redevenir des pêcheurs, et non des robots de l’instrumentation de la pêche assistée par ordinateur.
Gérard Zitte ironise également sur le catastrophisme et le chantage à l’emploi que le syndicat des armateurs européens brandit de nouveau : « Nous sommes plus de 120 000 pêcheurs sédentaires dans notre bassin maritime à pratiquer, à vivre, à se nourrir de notre pêche artisanale, raisonnée, durable et sélective. Nous entrainons avec nous plus de 400 000 individus qui tirent leurs revenus de la collecte, de la transformation et de la valorisation des ressources halieutiques que nous produisons. En termes social ainsi que de retombées économiques et écologiques, il n’y a pas à hésiter sur les choix d’avenir pour l’océan Indien ».
Keith André en profite également pour inviter la Commission de l’océan Indien à s’impliquer davantage, au-delà de la surveillance des pêches, à la préservation des stocks de notre bassin maritime environnant car sans poisson à pêcher, les patrouilleurs d’Etat n’auront plus que les baleines à surveiller.
Rendez-vous est pris par la FPAOI en mai prochain à l’occasion de la session plénière de la CTOI qui se tiendra à Maurice, au cours de laquelle les pêcheurs artisans sédentaires ne manqueront pas de faire entendre de nouveau leur voix contre le pillage des ressources halieutiques de leur bassin maritime d’exploitation et d’adoption.
En déplacement à La Réunion pour discuter de son futur plan d’actions 2023-2026 avec la nouvelle gouvernance du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) de La Réunion, la Fédération des pêcheurs artisans de l’océan Indien (FPAOI) réagit aux travaux de la Commission thonière de l’océan Indien qui se sont tenus au Kenya et son président, Keith André, réitère sa demande de mesures efficaces et courageuses pour espérer un avenir aux stocks halieutiques en océan Indien pour les pêcheurs artisans sédentaires.
Saint-Denis-de-La-Réunion, le 7 février 2023 Depuis octobre 2015, les professionnels de la pêche des Comores, de Madagascar, de Maurice, des Seychelles et de La Réunion se sont regroupés en constituant la Fédération des pêcheurs artisans de l’océan Indien (FPAOI), représentation régionale unique et originale de la pêche artisanale de ce bassin maritime, dont l’ambition est de porter leur voix pour la défense et la durabilité du métier, d’échanger sur les bonnes pratiques et d’améliorer les connaissances partagées.
Deux de ses représentants sont actuellement et pour trois jours en déplacement à La Réunion pour discuter des grandes lignes du plan d’actions 2023-2026 de la FPAOI et aussi entrevoir de nouvelles pistes de financement pour porter le plaidoyer des pêcheurs artisans dans les différentes instances chargées de la mer et de la préservation durable des ressources halieutiques. Entre autres au programme de leur déplacement, une rencontre avec l’élu régional en charge de la pêche, M. Wilfrid Bertile, lequel leur a assuré du soutien de la Collectivité dans les actions à venir, notamment dans l’organisation en juillet prochain à La Réunion de l’assemblée générale de la FPAOI.
Les discussions avec le CRPMEM de La Réunion ont également porté sur la conclusion des travaux au Kenya de la Commission thonière de l’océan Indien (CTOI), réunie en session extraordinaire consacrée aux dispositifs de concentration de poissons (DCP).
Le président de la FPAOI, M. Keith André, qualifie de « mascarade » l’interdiction faite aux senneurs d’employer des DCP dérivants pendant 72 jours puisqu’elle ne concerne que les eaux internationales et laissent donc toutes latitudes à ces navires industriels « pilleurs des mers » de « sacrifier l’avenir des stocks halieutiques dans les zones économiques exclusives (ZEE) des pays de leur pavillon en océan Indien ». Le président de la FPAOI ajoute de surcroît que « seuls les non-initiés du secteur se laisseront duper par la mesure votée. En effet, les effets d’un DCP dérivant se manifeste dès sa mise à l’eau, pas seulement lorsque sa bouée satellitaire et instrumentale s’active et plus il reste longtemps en mer plus l’agrégation des poissons sera importante ».
C’est pour cela que l’interdiction totale d’utiliser des DCP dérivants par les thoniers senneurs avait la préférence de l’organisation régionale de pêcheurs artisans (FPAOI) et qu’elle constituait la seule mesure courageuse et efficace à prendre pour la préservation et la reconstitution des stocks, notamment le thon albacore en océan Indien.
Le président du CRPMEM de La Réunion, M. Gérard Zitte, va plus loin en invitant les capitaines de ces navires industriels à redevenir des pêcheurs, et non des robots de l’instrumentation de la pêche assistée par ordinateur.
Gérard Zitte ironise également sur le catastrophisme et le chantage à l’emploi que le syndicat des armateurs européens brandit de nouveau : « Nous sommes plus de 120 000 pêcheurs sédentaires dans notre bassin maritime à pratiquer, à vivre, à se nourrir de notre pêche artisanale, raisonnée, durable et sélective. Nous entrainons avec nous plus de 400 000 individus qui tirent leurs revenus de la collecte, de la transformation et de la valorisation des ressources halieutiques que nous produisons. En termes social ainsi que de retombées économiques et écologiques, il n’y a pas à hésiter sur les choix d’avenir pour l’océan Indien ».
Keith André en profite également pour inviter la Commission de l’océan Indien à s’impliquer davantage, au-delà de la surveillance des pêches, à la préservation des stocks de notre bassin maritime environnant car sans poisson à pêcher, les patrouilleurs d’Etat n’auront plus que les baleines à surveiller.
Rendez-vous est pris par la FPAOI en mai prochain à l’occasion de la session plénière de la CTOI qui se tiendra à Maurice, au cours de laquelle les pêcheurs artisans sédentaires ne manqueront pas de faire entendre de nouveau leur voix contre le pillage des ressources halieutiques de leur bassin maritime d’exploitation et d’adoption.