
Après l'étape prud'homale, la préparation des dossiers est en cours pour la Cour d'appel. "Pour certains, proches de la retraite, il est intéressant d'obtenir les indemnités de licenciement, pour d'autres, un contrat de travail est préférable", indique Paul Junot de la CFTC. Selon les dernières informations, 500 à 600 ex-salariés, sur les 1.200, auraient été recasés.
Mais même après avoir retrouvé du travail, les plaies sont parfois difficiles à panser. "Certaines aides à domicile ont encore des difficultés à travailler, c'est comme si on était marquées au fer rouge !", lance Mimose, l'une des ex-salariés de l'Arast, suivie par une approbation générale : "Oui c'est vrai ça!", "On est stigmatisé!", "Quand on dit qu'on est ex-Arast, on nous ferme la porte au nez" (voir vidéo), peut-on entendre ici et là. Globalement, "la situation ne s'améliore pas. Nous, les petits salariés, on galère", résume Mimose.
Dans le même temps, des doutes subsistent concernant la gestion administrative et les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire. "Pour sortir de ces doutes, on avait demandé un rapport de la Chambre régionale des comptes et de l'IGAS, mais rien. Du coup, certaines personnes ont pris l'initiative d'alerter le procureur le 2 mars dernier", apprend-t-on du syndicaliste, Paul Junot. Et quand, en plus, les ex-Arast ont écho qu'un ancien dirigeant aurait signé un contrat à la mairie de Saint-Leu… cela ne manque pas de les mettre davantage en rogne. Un groupe d'ex-salariés souhaite même se constituer partie civile et porter plainte contre le Conseil d'administration et les anciens dirigeants.
Un appel a été formulé ce matin à tous les ex-Arast qui n'ont pas encore réclamé leurs indemnités auprès des AGS. La prescription étant de deux ans, ils peuvent encore entamer une procédure jusqu'au mois de novembre 2011… Après quoi, il sera trop tard.