
Toujours déterminés, les grévistes de la faim et les ex-Arast ne désarment pas face à la position du Conseil général. Le Département a organisé une entrevue à la mi-janvier avec les ex-salariés, une situation "inacceptable" pour Carmen Allié. "Quatre personnes sont en grève de la faim, c'est d'une indécence inouïe", souligne-t-elle.
Le Samu est passé ce matin pour faire un bilan de santé aux quatre grévistes qui, après verdict, sont tous en bonne santé. Dans le conflit qui les oppose au Département depuis plus de deux ans, les ex-Arast ont décidé d'alerter le Défenseur des droits, Dominique Baudis, la semaine dernière. Prévenu, ce dernier a décidé de mandater son homologue local pour suivre le dossier et organiser un rendez-vous. "Domnique Baudis a saisi son délégué régional Didier Lefèvre. Un rendez-vous est fixé en fin de semaine. Dans un premier temps nous devons collecté toutes les informations pour que le Défenseur des droits est une photographie précise de la situation (…). Pour avoir les leviers et marges de manœuvre pour trouver une solution", explique Paul Junot, secrétaire départemental de la CFTC.
Un "recueillement" tous les soirs à 18h
En attendant, les ex-Arast attendent beaucoup de cette nouvelle année. Le passage à 2012 a été un moment "difficile" pour eux, mais les grévistes peuvent compter sur le soutien de la population. "Les gens viennent nous voir, nous soutiennent et nous donnent le courage pour tenir le coup", souligne Carmen Allié. Car les conditions de vie sont compliquées pour les ex-salariés avec la chaleur, la pluie et le fait d'être dans la rue, des conditions sanitaires "déplorables". "On a même dû appeler la police à plusieurs reprises la nuit car nous sommes confrontés au monde de la rue, la nuit", rappelle-t-elle.
Pour continuer cet élan de soutien qui entoure le mouvement, tous les soirs à 18 heures, les ex-salariés organisent une sorte de "recueillement". "On se tient tous par la main et une personne lis des textes sur la fraternité. C'est très beau et émouvant (…). Ça nous permet de passer une nuit plus sereine", conclut Carmen Allié.