
"Ce matin nous sommes quatre personnes à se mettre en grève de la faim pour passer à un cran supérieur malgré nos multiples sollicitations en trois semaines", explique Paul Junot, secrétaire départemental de la CFTC. La demande de médiation émanant de la Ligue des Droits de l'Homme n'a également rien donné.
Baudis à la rescousse ?
"Nous n'avons pas eu de réponse et la Ligue des Droits de l'Homme a saisi Dominique Baudis, Défenseur des droits, (ndlr : Nouveau poste institutionnel créé par la réforme de la Constitution de 2008). Compte tenu de sa notoriété il pourra peut être faire bouger les lignes sur ce déblocage", souligne-t-il.
En attendant, les ex-Arast ne veulent pas en rester là et demandent à la population de venir les soutenir lors d'un grand rassemblement prévu ce samedi 24 décembre à partir de 9 heures, devant les grilles du Palais de la Source. "On a lancé un appel à la mobilisation. Et l'ensemble des citoyens qui se sentent concernés par cette bataille sont appelés à nous rejoindre", ajoute Paul Junot.
Depuis plusieurs jours, le Conseil général a signifié, par la voix de son avocat, sa volonté de régler ces indemnités, et ce, bien que la collectivité ait fait appel de la décision prudhommale. Elle a donc appelé les anciens salariés concernés à faire parvenir leurs coordonnées bancaires à son avocat. En tout, Me Belot, avocat du Conseil général, a reçu 89 relevés d'identité bancaire sur les 128 ex-salariés concernés par cette décision prud'homale.
"Le Conseil général fait preuve de mauvaise foi "
Une communication qualifiée de "fumisterie" par Paul Junot. "Le Conseil général a été condamné il y a un an par le Conseil des Prud'hommes de Saint-Pierre. Depuis un an le Conseil Général est dans l’illégalité la plus totale en refusant d'exécuter un jugement exécutoire. Le département a commencé à bouger uniquement à partir de la mobilisation le 30 novembre dernier (...) Aujourd'hui il prend comme prétexte de manquer des RIB, alors qu'ils existent dans tous les dossier (...) Le Conseil général fait preuve de mauvaise foi (...)", lâche-t-il.
Les ex-salariés risquent de rester encore un moment devant les grilles à réclamer l'ouverture du dialogue avec le Département. Une ouverture du dialogue qui ne devrait pas être pour tout de suite, la présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, étant hors-département, aux dernières nouvelles...