

Fin des allocations chômage le 27 décembre prochain
Et si Paul Junot s'engage dans une grève de la faim, s'est parce qu'il veut que "les décideurs prennent leurs responsabilité" avant la fin de l'année. Il indique qu'un certain nombre des ex-salariés de l'Arast vont voir la fin de leur allocation chômage le 27 décembre prochain, "sauf pour les plus de 50 ans qui bénéficient des Assedic un an de plus (...). Pour ceux qui y ont droit, ils percevront l'allocation spécifique d'un montant de 410 euros. D'autres percevront le RSA, sauf s'ils sont mariés et qu'ils dépassent de ce fait le plafond. Ceux là, ils n'auront rien".
"Il nous manque les adresses, les RIB"...
Le syndicaliste rappelle que le Conseil général s'est vu assigner le 30 novembre une exécution provisoire des Prud'hommes de Saint-Pierre et qui concerne 300 licenciés mais que la collectivité semble ignorer. Interpellé plusieurs fois, l'avocat du Conseil général Me Bello évoque des raisons administratives "Il nous manque les adresses, les RIB". Des motifs qualifiés de "légers" par Paul Junot qui se questionne sur la "vraie volonté" de la présidente de la collectivité à vocation sociale.
Le Conseil général a par ailleurs remis sur le tapis la création de 1.000 emplois destinés aux ex-salariés de l'Arast le 30 novembre dernier. Mais depuis, c'est le statut quo. "Que des promesses...", s'indigne le syndicaliste.
Mercredi dernier, Paul Junot a voulu réactualiser auprès du Conseil général l'accord Maccionni signé en janvier 2010, qui stipule que le Conseil général doit indemniser les ex-salariés de l'Arast dissoute et qu'il serait remboursé si la Cour de cassation condamne l'AGS. Mais le lendemain de la signature de l'accord, Nassimah Dindar fait marche arrière et signifie auprès du Préfet de l'époque, Pierre-Henri Maccionni, qu'elle ne respectera finalement pas cet accord.
Aujourd'hui, c'est une dizaine d'ex-salariés qui campe encore devant le Palais de la Source et compte rester là pour les fêtes, au lieu d'être en famille. Paul Junot et Carmen Allié sont déterminés : "Nous irons jusqu'à l'épuisement" dans cette grève de la faim.