« J’ai flippé par rapport à mon casier, c’est pour ça que je ne me suis pas rendu. Ben, les gendarmes me cherchaient pas bien, sinon, ils m’auraient trouvé« , telle est l’explication du prévenu devant le tribunal. « C’est aux gendarmes de vous trouver alors que c’est vous qui êtes en cavale ? Vous ne pouviez pas vous rendre ?« , le reprend de volée la présidente.
Il explique qu’il était à Saint-Benoit, puis chez ses parents. Bien entendu, sa compagne du moment est introuvable pour confirmer son histoire, d’autant qu’il ne lui restait que 10 jours de bracelet à faire. En revanche, pour les menaces et les insultes sur son ex-compagne en prison, là, c’est du lourd : « Le téléphone n’était pas à moi. C’est normal que je lui parle comme ça, c’est par rapport à mon fils car elle picole beaucoup« .
Niveau palmarès, l’homme se défend plutôt pas mal : 14 mentions assorties d’un refus catégorique d’effectuer des stages de sensibilisation refusant l’étiquette d’homme violent. « Il ne veut pas saisir le sens des différentes condamnations et n’assume pas son évasion. Il n’entend pas les sanctions judiciaires« , tance le parquet qui requiert 1 an de prison pour l’évasion, 6 mois pour la dégradation du bracelet et 6 mois de révocation du sursis précédent.
« Qui coupe son bracelet à 10 jours de la fin ? C’est quelque chose qu’il n’a pas fait de lui-même, j’ai envie de le croire. Il a eu peur de retourner en prison« , répond la défense. Jean-Willy G. est finalement condamné à 18 mois de prison au total. La peur n’évite pas le danger, il retourne en prison.