C’est un coup de théâtre. À l’issue de 11 jours d’audience, la Cour d’Assises de Pau a acquitté ce mercredi l’urgentiste Nicolas Bonnemaison accusé d’avoir abrégé la vie de sept patients en fin de vie en 2010 et 2011.
Le médecin de 53 ans était poursuivi pour avoir administré à ses patients des médicaments ayant accéléré leur mort. La lecture du verdict a entraîné dans la salle d’audience des applaudissements très nourris, que le président a arrêté.
Pour les avocats de Nicolas Bonnemaison, Me Benoît Ducos-Ader et Me Arnaud Dupin, la décision rendue va obliger les politiques à aller « plus vite » sur la question de la fin de vie. « Cette décision est énorme, monumentale, car elle intervient en même temps que l’affaire Lambert, et qu’elle va obliger les politiques à aller plus vite vers un cadre législatif », a déclaré le premier cité.
Prochaine étape pour les avocat de Nicolas Bonnemaison, la réintégration de ce dernier vers la médecine alors qu’il a été radié par l’Ordre des médecins.