Jamais le Front national n’avait fait un tel score. Le parti de Marine Le Pen a remporté ces élections européennes en France avec 25% des suffrages exprimés, devant l’UMP (20,66%) et les listes d’union de la gauche – dont le PS – (13,88%).
L’UDI-MoDem a comptabilisé 9,70% des suffrages, Europe Ecologie Les Verts 8,75%, le Front de gauche 6,23% et les listes divers droite 5,86%. Les autres listes ont obtenu moins de 5% des suffrages.
C’est la première fois que le FN arrive en tête d’une élection au niveau national. « C’est un tremblement de terre », a commenté le fondateur du parti Jean-Marie Le Pen, avant même l’annonce des résultats, qui font du parti frontiste le premier parti de France.
Du côté de l’UMP, le verdict est rude pour son président Jean-François Copé, qui comptait rééditer le succès des municipales de mars pour conforter sa place à la tête du parti d’opposition. « L’UMP (…) est atteinte dans sa crédibilité et doit s’interroger sur les raisons de son échec. Elle n’a pas été en mesure de rassembler et son honneur est mis en cause », a déclaré de son côté François Fillon. Un bureau politique doit se tenir ce mardi au siège du parti rue du Vaugirard.
Au PS, c’est la débandade. Les listes PS-PRG recueilleraient 13,97% des voix, soit 0,5 point de moins que le score enregistré en 1994 par la liste socialiste menée par Michel Rocard (14,48%). Pour le Premier ministre Manuel Valls, « ce scrutin est plus qu’une nouvelle alerte, c’est un choc, un séisme ».